Le Château des 100 000 pièces est situé tout au bout du bord de l’extrême le plus lointain caché derrière les dernières montagnes du monde.
Et les murs, et les tours et les cours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, jusqu’aux premiers arcs de la Lune.
Si vous avez la force de ne pas tourner les talons à ce moment précis de votre vie, vous traverserez le pont-levis de pierre, de glace et d’acier autonome mêlés.
Vous pousserez, non sans effort, le fantastique portail en corail de chimère, qui fait vingt fois votre taille si vous êtes humain.
…
Voilà, vous êtes entré dans la première des Cent Mille Pièces du Château.
Devant vous, des dizaines de portes, d’escaliers, d’échelles et de corniches.
Vous levez les yeux, rempli de crainte et de vertige : votre regard se perd à l’intérieur de la nef, labyrinthe tissé de chemins indistincts, qui finissent par se noyer dans l’obscurité brumeuse des étages supérieurs…
C’est là que commence votre exploration du Château !
Vous êtes à la fois le Héros et l’Auteur du Château
En écrivant vos Pièces, vous ferez partie de la communauté de ses explorateurs.
Et vous n’en ressortirez qu’une fois la 100000ème Pièce découverte. (à l’heure actuelle, 1761 pièces ont été explorées)
Pour écrire votre Pièce, postez un commentaire, (voir ci-dessous).
Si c’est votre première participation, merci de consulter la Règle du Jeu.
LA PIÈCE DU LONG SOMMEIL Des formes et des couleurs. Des égouts, une figure rouge qui apparaît brusquement dans le noir. Des étoiles dans le ciel. Des gâteaux géants dans une usine à pâtisserie qui sent bon. Des cris, des hurlements de terreur, qui laissent place à des rires d’enfants. Une araignée, une ombre noire, un nain armé mais souriant, un petit renard qui ouvre grand la gueule et engouffre le monde. Des montagnes blanches et désertiques, brusquement remplacées par des miroirs innombrables… Je me réveille en sursaut. Je me frotte les yeux et m’étire. J’ai mal à la tête… Read more »
LA CUISINE PARLANTE La pièce où je me trouve est une cuisine dernier cri toute équipée. Surprise, je fouille dans les tiroirs et les placards qui débordent de vaisselle, d’ustensiles de cuisine et de nourriture fraîche. J’hésite avant d’étudier plus attentivement leur contenu. Je décide de me confectionner un repas chaud et je prends un paquet de pâtes, des légumes, de la sauce tomate en boîte ainsi que de la charcuterie. Je mets les pâtes à cuire et le reste des ingrédients dans une poêle avant de laisser mijoter le tout en cherchant à boire. Des bouteilles de vin attirent… Read more »
ROUTE À LA CAMPAGNE, AVEC ARBRE Sitôt que j’eus refermé la porte derrière moi, elle disparut. Je marquai une pause, puis je décidai que ce n’était pas la chose la plus étrange qui avait pu m’arriver dans cet endroit et je me retournai. Il régnait dans la pièce une douce chaleur. Et en même temps, il faisait froid. Malgré ses dimensions raisonnables, la pièce était presque vide. Des épais rideaux poussiéreux à moitié ouverts encadraient une estrade vermoulue, sur laquelle deux hommes étaient assis, recroquevillés au pied d’un arbre en papier-mâché qui tombait en lambeaux. Les murs décrépis avaient été… Read more »
LE MUSÉE DU PLUS VIEUX MÉTIER DU MONDE Il fait noir, une pénombre chaleureuse et accueillante. Le son de mes pas sur le sol est feutré, absorbé par les murs. Au loin, je vois une lumière. Un point de soleil qui m’attire et m’appelle. Confiant, je m’avance, en goûtant à la douceur des lieux. Quand je parviens à la source de l’éclat. C’est une guirlande de leds, enroulée sur elle-même, qui projette mon ombre derrière moi. Elle est posée sur un piédestal, avec une plaque de métal fixée dessus. Cette dernière comporte des écritures gravées, dans un langage que je… Read more »
LA SALLE DE BAL AUX AUTOMATES De la musique me fait dresser l’oreille et la première chose que je vois est le plafond. Peint en blanc, il est recouvert de motifs dorés en relief richement travaillés. Je m’assied pour regarder autour de moi. Je me trouve dans une immense salle où des couples dansent au rythme d’un orchestre. Je bondis sur mes pieds, des gens, du monde, je ne suis plus seule dans ce maudit château ! Le sourire aux lèvres, je cours vers le couple le plus proche puis je me fige. Ils ne semblent pas remarquer ma présence et… Read more »
L’ESCALIER A PIC Je prend l’escalier qui monte presque à pic vers le ciel ou du moins l’étage supérieur. Les marches usées manquent de me faire tomber et je me retiens aux murs qui encadrent l’étroit escalier. Je me demande où il mène et je lève les yeux vers le sommet qui me semble loin. Je suis fatiguée et je n’aspire qu’à manger et dormir. Je mange quelques provisions qui se trouvent dans mon sac et je bois un peu pour faire passer le tout. Mes jambes me font mal et je commence à me sentir lasse, je me demande… Read more »
LA PIÈCE DE LA FENÊTRE DONNANT SUR L’ENTRÉE DU CATHEDRHALL, PROPICE À LA CONTEMPLATION ET À LA PRÉSENTATION PLUS OU MOINS SUBTILE DU PERSONNAGE J’observais les explorateurs s’engouffrer à travers les portes béantes du Château avec un certain dégoût. Du haut de ma fenêtre, ils m’apparaissaient comme une colonie d’insectes, noire, grouillante. Chaque année, ils étaient des milliers à tenter leur chance, à foncer naïvement vers les profondeurs sinueuses du château, à se perdre dans les pièces les plus mesquines. Et, chaque année sans faute, ils étaient des milliers à mourir, périr, décéder, disparaître, expirer crever clamser, des milliers à… Read more »
LE SALON OÙ J’AI VU POUR LA PREMIÈRE FOIS LA DANSEUSE J’ai dû m’assoupir sans m’en rendre compte. C’est un léger frottement qui me tire de mes songes. Le lieu est différent de dans mes souvenirs, il y a seulement une poignée de secondes pour moi, beaucoup plus sans aucun doute. La lumière qui passe les baies vitrées poussiéreuses jette aléatoirement des tâches de lumière et d’ombre sur les murs et les meubles. C’est un mélange de salon et de débarras, avec des objets à l’origine indéterminée et intemporels. L’image est à la fois sauvage et magnifique. Et effrayante aussi… Read more »
LA CHAMBRE DES BATEAUX EN PAPIER Tout a l’air… normal. Familier. La pièce a des allures de chambre d’ado, avec sa décoration et ses couleurs claires. Je me sens presque rentré à la maison. Le soleil entre par la fenêtre ouverte et éclabousse de lumière la bibliothèque qui fait face à l’ouverture. Sur ses rayonnages, les livres s’alignent. Toutes les couvertures sont différentes, aussi variées en taille qu’en couleur. D’où je suis, je ne peux que deviner l’intérieur de la penderie. Les vêtements ne sont pas mon style. Trop… classiques. Et sans doute trop féminins aussi. Je hausse un sourcil.… Read more »
LE LABYRINTHE DE CURIOSITÉ Je suis obligé de marcher de biais pour que mes épaules ne frottent pas sur les côtés. De part et d’autre, sur des étagères si hautes qu’elles doivent toucher le ciel, des objets si divers et variés qu’il est impossible de les classer sont alignés. Quand je dis qu’il y a de tout, il y a réellement de tout. Ça me fait penser aux cabinets de curiosité que l’on m’a décrits. Hétéroclites et pourtant uniformes dans leur étrangeté. Face à cette abondance et l’étroitesse des lieux, il serait facile de croire qu’il fait sombre. Au contraire,… Read more »
LA PIECE COULEUR DE NOS YEUX “Voilà, c’est lui” Le lecteur aux yeux clairs m’a présenté. En face de nous, un bureau et une personne plus âgée assis derrière, les cheveux pourtant toujours dans une nuance de brun. Il me regarde fixement de ces yeux clairs. Je suis fatiguée. La pièce est simple, les même murs de pierre, bureau de bois sombre, des chaises du même bois, discrètes. Des papiers, des stylos. “Bonjour” Une légère douleur me fait porter ma main à ma tête. Les deux autres se regardent de leurs yeux si semblables, ils semblent communiquer en connectant leurs… Read more »
LE JARDIN INTERIEUR – Un jardin ! Dans le château ? Mais comment ? Interdite, je contemple la pièce qui s’offre à mes yeux. Un jardin à la française parfaitement entretenu se trouve juste devant moi. Je marche dans les allées, humant les fleurs et surtout les roses anciennes de couleurs variées qui se mêlent en de jolis buissons savamment taillés. Le murmure d’une fontaine me fait me retourner et après avoir regardé autour de moi, je me dévêts pour une toilette improvisée. L’eau est froide mais me sentir propre me fait du bien. J’en profite pour faire une rapide lessive et je… Read more »
LA SALLE DE BANQUET MUSICALE La musique parvient à mon oreille sitôt la porte franchie et je m’avance, alléchée par l’odeur qui envahit mes narines. Des tables surchargées de nourriture trônent au centre de la pièce et des musiciens jouent dans un coin de la pièce. Je distingue un violoniste, un flûtiste, un joueur de tambourin et une joueuse de luth. Devant eux, un groupe d’hommes et de femmes dansent. Tout le monde est habillé de larges robes de noir et de blanc qui se mélangent en de délicates arabesques. La faim me fait mal au ventre et je cherche… Read more »
LA PIECE MARECAGEUSE La pièce suivante me met au supplice, j’ai faim et soif et rien pour me sustenter. A peine entré, je sens la fraîcheur me monter au visage puis je sens l’odeur de vase et d’algues pourrissantes et cette fraîcheur illusoire qui n’est qu’une atmosphère moite et lourde, malsaine et qui me met mal à l’aise. Je me demande quelles créatures se trouvent dans les parages et je cherche la sortie avant de me décider à avancer sur des troncs d’arbres qui pourrissent dans l’eau. Je crains des monstres vivant dans cette eau nauséabonde et je me demande… Read more »
L’ANTCHAMBRE
J’attends.
C’est une pièce discrète, simple, fade même. Quatre murs de pierre, un plafond ni haut ni bas. Pas de fenêtre pour observer le paysage. Une chaise dans un coin, en bois, quatre pieds, une assise et un dossier. Pas de livres, pas de tableaux aux murs. Pas de gens. Rien, quoi.
J’attends.
Quoi?
Je ne sais pas ce que j’attends. Je me sens pas très bien. Je m’assois. Je ferme les yeux, la tête dans mes mains.
J’attends.
“Aller, viens.”
L’ANTRE DE TORREFACTOR La pièce dont je vais vous parler ici fait sans doute partie des endroits les plus sinistres du Château des Cent Mille Pièces. Car depuis des siècles, c’est l’antre d’un monstre,Torrefactor. A vrai dire, je ne croyais pas vraiment à son existence. Mon Papi m’en avait beaucoup parlé, mais je pensais qu’il avait inventé le monstre pour me dissuader de partir explorer l’aile gauche du château… Jusqu’à ce que je le rencontre, ce monstre, en chair et en tentacules… Mais pardon, j’ai manqué de politesse : je me présente, Marceau, le rat le plus téméraire du Château… Read more »
LA SERRE APAISANTE Ce qui me frappe quand je rentre, c’est la couleur. Le vert. Il y en a partout, de toutes les nuances, toutes les intensités. Des plantes. Des plantes de partout. Dans des pots au sol, sur des étagères, des tables, suspendues au plafond, à la coursive qui courre tout autour de la pièce. Et la lumière. La lumière qui entre à grands flots par les baies vitrées et le plafond ajouré. Tout ici respire le calme et la sérénité. Les odeurs douces se mélangent. Je prends le temps de me balader, d’admirer cette végétation inattendue ici. Je… Read more »
LA CHAMBRE DU PETIT GARÇON C’est une pièce simple. Une chambre cosy, avec un lit large et court, comme dans l’ancien temps, un gros édredon par-dessus. Les murs sont couverts d’une tapisserie bleu pastel, les étagères aux murs supportent des livres d’enfant et des jouets en bois. Quand je m’avance, mes pieds s’enfoncent dans l’épais tapis qui couvre le sol. – Tu me lis une histoire ? Je ne l’avais pas vu. Couché dans son lit, avec seuls ses yeux et son nez dépassant de la couette, un petit garçon me regarde. Je n’ai aucune raison de refuser. D’une main,… Read more »
LA PIECE DU LECTEUR Je tombe rudement sur le sol. Des bribes de rêve, des sons, des couleurs, des sensations, me donnent mal à la tête. Je suis trop confuse pour bouger. Puis doucement les brumes de mes pensées s’effacent et laissent place à deux yeux clairs fixés dans les miens. Je me dégage par un réflexe, ce qui fait tourner ma tête et je dois m’appuyer de nouveau sur le plancher. Les yeux sourient, et leur propriétaire me soutient un instant. “Bonjour,” dit la personne. Ou avait-il fait bonjour de la main? Je reconnais une salutation. “Quoi?” je m’exclamais… Read more »
LE COULOIR OÙ J’AI CHOISI UNE PORTE D’APRÈS SON PANONCEAU Je prends le temps de fermer la porte le plus doucement possible derrière moi avant de considérer là où je me trouve. Sous mes yeux se déroule un long couloir, tapissé de rouge bordeaux, où s’enchaînent les lourdes portes en bois. Sur celle que je viens de passer, un petit panneau où, stylisé, un lit est représenté. Mes pieds glissant dans l’épaisse moquette, je longe le corridor, détaillant à chaque fois l’affichette indiquant, sans doute, le contenu derrière le panneau. Une casserole. Une lunette d’astronomie. Un coussin. Des toilettes. Un… Read more »
LA PIÈCE A LA GLYCINE Aifé J’avais la désagréable impression de sortir d’un rêve, de me réveiller à l’instant. Mais j’étais debout, chancelante, et la tasse de thé que je portais à mes lèvres me serait échappée des mains si un homme ne l’avais pas prise pour la poser sur une petite table en acajou. J’étais surprise, je ne comprenais pas. Je portais une robe blanche d’un style d’empire, et je sentais mes cheveux relevés en un chignon parsemé de perles. À mes oreilles pendaient des boucles dont j’ignorais tout sauf le poids élevé, et je devinais contre ma cheville… Read more »
LA PIÈCE DONT JE ME SUIS SORTI DE JUSTESSE Je ne vois du lieu où je viens d’entrer qu’une table de bois et un grand tableau sur le mur, puis le noir se fait. J’entends murmurer. Demander à voix haute qui vient de parler m’est douloureusement insupportable. La voix se fait entendre à nouveau, toujours incompréhensible, mais de plus en plus forte. Cette litanie a l’apparence d’une incantation, d’une magie noire à vous dévorer votre âme, mais la douceur avec laquelle elle est prononcée m’enveloppe comme un cocon. Je ne peux plus bouger. Devant mes yeux ébahis une silhouette lumineuse… Read more »
LA PIECE EN FEU Alors que je passe la porte, je me retourne en sentant la chaleur sur mon visage. Je suis dans une pièce où des flammes montent jusqu’au plafond à intervalle régulier. Le feu crépite et j’ai peur, ma gorge s’assèche mais je sais qu’il est inutile de chercher dans mon sac car je n’ai plus d’eau ou de nourriture. Et je suis si fatiguée, je ne me souviens plus de la dernière fois où j’ai dormi. Cela doit remonter à plusieurs jours, je perds la notion du temps. La solitude commence à me peser mais je ne… Read more »
LA SALLE DE BAIN AUX STATUES La pièce suivante est une salle de bain plutôt spacieuse. Le carrelage blanc et bleu roi en alternance est classique et il couvre même les murs. La pièce est pleine de statues peintes de manière très réalistes. Elles semblent me suivre des yeux et je me sens mal à l’aise. Pourtant, la chaleur étouffante a raison de moi et je me glisse dans l’eau parfumée à la rose qui semble m’attendre dans un bassin de marbre rose. Je me laisse aller un long moment et je retrouve la joie enfantine de jouer avec les… Read more »
LE BUREAU DU DIRECTEUR Je suis penchée sur une coupe d’un liquide troublé par des spirales argentées. Je me relevait rapidement, étonnée. Ces transitions entre livres me surprennent encore, je sais pas si je m’habituerais jamais au Château. Je regarde autour de moi. Je suis cette fois avec une forme solide dans une pièce circulaire, au style d’un vieux château anglais. Les murs sont couverts de livres dans des meubles de box sombre, contrastant sur les murs de pierre claire gravés en colones aux lignes pures. Devant un escalier à double hélice se trouvait un bureau en beau bois finement… Read more »
LA PIECE DE CORAIL Enfin un apaisement… J’ai dormi comme bercé par ton souvenir, tes bras blancs et tes douces chansons. J’ai dormi comme un enfant paisible, blotti contre toi, protégé par ta force. Ton sang qui est nôtre coule aussi en moi, et j’entends son appel. Ô flux tumultueux, ô douce mélodie d’antan ! Comme je te désire, et comme je désire aussi me noyer dans ton image ! Prête-moi ta force, donne-moi ta vigueur, un long chemin m’attend. Autour de moi il n’y a plus que ta lumière. Autour de moi je vois pourtant les murs qui sont… Read more »
LA PIECE LUMINEUSE Quel est ce sentiment horrible ? L’impuissance. Se sentir impuissant, inutile, se dire que l’on n’a rien pu faire et qu’on ne pourra jamais plus rien faire pour changer ce qui est arrivé. Ce sentiment horrible c’est ce que je ressens actuellement alors que j’entre dans une salle tellement jolie. Tellement agréable. Tellement contrastante avec ce que je ressens. De la colère, de la haine, haine envers le destin, envers les autres. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je suis perdue. Les coussins rouge, rose, orange et jaune. Si jolis. Les canapés rouge, rose, orange… Read more »
LA CITE DES ANCIENS Je suis dans un cité étrange. Elle est ancienne, je peux voir une architecture très différente de ce que je connais. Normal dans le Château. Mais ici je sens quelque chose différent, ancien mais préservé, éternel dans le movement du temps, pas pourtant sur les berges de son fleuve. Le temps passe mais la cité reste, quasiment inchangée, mais triste et abandonnée. Elle attend. L’air, la terre, les pierres des bâtiments et des rues attendent. Je les sens se tendre vers le ciel, espérer. Après ma première surprise, je prends conscience de mon corps. Ou plutôt… Read more »
LA PIÈCE OÙ J’AI PRIS CONSCIENCE DES DÉGÂTS J’entre ici en titubant, maladroit. Tout mon corps me fait souffrir, comme rétrécit, ratatiné. Mes articulations protestent dans mes pas laborieux. Mon Dieu… je ne crois pas beaucoup en toi… mais je me demande encore comme j’ai pu m’en sortir. Ça tient du miracle. Sans trop y croire, je me tâte, cherchant quel bout manque. Intact. Je suis là, dans mon intégralité. Mais… quelque chose me chiffonne. Sous mes doigts, ma peau est parcheminée. Un miroir, posé là, m’appelle. A travers la crasse qui le recouvre, je me vois. Vieux, usé, fatigué.… Read more »
LA PIÈCE OÙ JE SUIS MORT Qui a dit qu’il fallait commencer les histoires par le début ? Si l’on compare la vie à une bobine de fil que l’on dévide, petit à petit, la dernière chose qu’il nous reste dans les doigts à la fin, c’est le bout de la pelote. Ce même bout que l’on aura en premier entre les doigts lorsque l’on voudra remonter le fil de notre vie. À l’envers. Alors c’est ainsi que va commencer mon histoire. Par la fin. Par ma mort. Elle est venue tout doucement. Sur le bout de ses pieds. Elle… Read more »