le champignon fluorescent à pois jaunes as le champignon fluorescent à pois jaunes
Depuis le balconnet où je suis perchée, je scrute la grande pièce qui s’étend à mes pieds. Convivial et chaleureuse, ses murs sont couvert de bois, le sol est caché par un immense tapis bordeaux. Au centre, se trouve un table en chêne, imposante. Plus loin, des fauteuils sont disposés autour d’une cheminé éteinte. Enfin, dans l’alignement du balcon, une porte immense, scultée, gravée,peinte. Une porte de fête, d’apparat. Une porte qui s’ouvre devant mes yeux, et de derrière cette porte sortent Charly et Julien. Je rêve. C’est un mirage. Forcément. Mais je veux y croire. Croire qu’ils sont vraiment là…
-Alix ! Elle est là ! hurle Charly à travers la pièce. Ce n’est pas un rêve. Line et Tomy entrent alors. Ils n’en croient pas leurs yeux. Moi non plus. Je suis si soulagée de les voir que je ris aux éclats. Charly accourt la première et s’agrippe à moi, comme le ferai quelqu’un qui se noie à une bouée qu’on lui jette.
-Alix… J’ai eu si peur… On t’as vue partir, disparaître derrière le mur, puis t’as crié, on est venue, plus de traces de toi. Pfffut ! Envolée. Tu peux pas savoir comme je suis heureuse… me dit-elle en me serrant dans ses bras.
Tomy et Julien nous rejoignent sur le balconnet :
-Eh ben, nous refait plus des coups comme ça… C’est flippant.
-On savais que tu t’en sortirais, mais on était inquiet quand même…
-Ce qui est bien, c’est qu’on est de nouveaux tous ensemble, hein ? dit Charly, pour écourter les discours de retrouvailles.
Line ! Cette pensée traversa mon esprit dès que mon amie eu fini sa phrase.
Exactement en même temps, Tomy, Charly, Julien et moi tournons la tête vers l’endroit où était Line il n’y a même pas cinq seconde. Désormais un feu est allumé dans la cheminé et le drapeau planté au bord de l’âtre bringuebale à un vent inexistant. Mais pas de Line. Elle a disparu. Nous nous précipitons. C’est Charly qui la première, brise le silence :
-Y a rien ici. Pas de passage secret dans cette cheminé. Line à du sortir prendre l’air, tout simplement. Et si vous croyez que ça a un rapport avec ce stupide drapeau qui s’est mis à bouger tout seul je vais vous prouvez que non.
En disant cela, elle tira le drapeau. Un instant, il ne se passa rien, et un sourire victorieux commencer à se dessiner sur le visage de Charly. La seconde d’après, silencieusement, la flamme devient bleu et s’évapora. L’expression goguenarde de la jeune fille laissa place à une incompréhension totale.
La cheminé nous aspira tous les quatre. Dans le silence le plus complet.