Leeko as Leeko, Craqueuse d’allumettes
J’avais le choix. Un choix difficile. Un choix allant droit sur mon destin. Vivre, d’une vie tranquille, longue et paisible à la campagne. Ou bien continuer. Retourner dans le chateau et découvrir les merveilles qu’il cache. Je me suis assise dans l’herbe humide et j’ai réfléchi. Longtemps…
Le choix que j’allai faire pouvais bien faire basculer mon destin.
Dans l’errance.
Ou dans la gloire. Elle ne m’a jamais vraiment attiré. J’avais toujours vécu mes aventures pour moi meme. Cela n’avais jamais intéréssé personne…
Je me suis levée d’un bond. J’ai longuement scruté l’horizon. Le soleil se levant sur la plaine. L’aube…
Et puis je me se suis retournée. Le chateau s’imposa à ma vision. Tant de pièces à découvrir, tant d’aventures à écrire. Ma soif de découverte s’est fait soudainement plus intense. Un spasme indescriptible m’ébranla de toutes part. Un courage nouveau naissait en moi. Je me suis mise à marcher en direction de la porte du chateau.
Soudain, la terre m’avala.
Tout s’est passé très vite.
J’avais juste eu le temps de crier quelques mots pour leguer le miroir triangulaire à un malheureux, coincé, et qui souhaitait sortir.
Je tombai dans le vide pour finir ma chute dans les flots.
Je prit une grosse goulée d’eau. D’EAU ! Je suffoquai tant bien que mal, battant des bras dans tout les sens. L’air me manquait gravement. L’eau remplissait par vague mes poumons. J’allai mourir.
Mourir…
Le choix que j’avais fait m’avait condui à la mort. Pourtant ce n’étais pas à mon intention de suffoquer dans cette pièce. La terre s’était ouverte sous mes pieds et j’étais tombée. Le destin avais voulu que je me retrouve ici. Pour mourir. Invisible…
Le noir se fit et je laissai mon corps, balloté dans l’eau. Je ne voulais plus lutter. J’ai respiré encore une fois, peut etre mon dernier geste.
Je n’ai versé auune larme. Rien. Attendant la mort comme on attend la délivrance.
Mais la mort ne venait pas.
Je me suis relevée et j’ai ouvert un oeil. L’eau remplissait toujours la salle mais pourtant j’étais vivante.
Ma respiration s’est calmée doucement.
Alors j’ai compris.
Je n’existait pas. Je ne pouvait donc pas mourir.
J’ai fait une chose incroyable. J’ai commencé à boire l’eau. Je souffrait sans mourir. Et le niveau commencait à baisser. Je me suis laissé portée par les flots, ballotée dans la pièce.
J’ai apercut la porte. Je me suis jetée dessus pour essayer de l’ouvrir. Elle céda en quelques instants et l’eau se déversa dans les couloirs du chateau.
Je me répétai cette phrase, avec crainte :
« Je ne peux pas mourir… »
