Erza as Erza
Effrayée, je décampe du hall à toute vitesse, en toussotant à cause de la suie et du charbon se propageant autour de moi…
M’arrêtant pour reprendre mon souffle, je vis une longue file de portes, plus bariolées et plus étranges les unes que les autres. Elles étaient de toute les formes, de toutes les couleurs, de toutes les matières qui pouvaient exister, et d’autres encore que je n’avais jamais vu auparavant. D’une main tremblante, j’ouvre au hasard une porte ronde et pourpre en gélatine. Je l’ouvrit à grand peine. Mes doigts collaient au battant, s’enfonçaient dans le liquide gélifié. Je la refermai aussi vite que me permettait la poignée visqueuse et gluante.
Me retournant enfin après avoir lutté pour détacher tant bien que mal ma main de la porte, je put contempler la pièce où je me trouvais: une plage. Une immense plage, parsemée de cocotiers aux feuilles vertes qu’une douce brise secouait, de crabes luisants détalant à mon arrivée, de sable fin et blanc qui chauffait mes chevilles endolories, et où les eaux formaient un splendide tapis turquoise tacheté, ça et là, de formes sombres, et qui, à peine troublé par quelques vaguelettes, leur transparence cristalline laissaient apercevoir chacun des rochers garnissant les fonds sous-marins…
Subjugée, je comtemplait ce magnifique paysage, quand j’aperçut un petit éclat doré gisant sur le sable. Je l’attrapai, étonnée, puis vit que c’était une magnifique pièce d’or ouvragée, ciselée avec un tel soin qu’elle en devenait… iréelle.
Soudain, la pièce devint brulante; elle s’enfonça dans ma main, la rendant écarlate et lisse, me faisant si mal que je dut me mordre la lèvre pour ne pas pleurer et hurler de douleur. Dans un effort désespéré, je cracha dessus (pouah!) et il ne resta que des cendres dans ma paume rouge et tremblante…
J’entendis un cri, un cri déchirant qui me fit frissonner, et je sentis un violent coup sur ma tête…
Puis ce fût le noir.