Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE QUI NE SAVAIT PAS RESTER EN PLACE, PARCE QU’ÊTRE IMMOBILE RENDRAIT LA VIE TROP FACILE AUX CARTOGRAPHES
LA PIÈCE QUI NE SAVAIT PAS RESTER EN PLACE, PARCE QU’ÊTRE IMMOBILE RENDRAIT LA VIE TROP FACILE AUX CARTOGRAPHES

LA PIÈCE QUI NE SAVAIT PAS RESTER EN PLACE, PARCE QU’ÊTRE IMMOBILE RENDRAIT LA VIE TROP FACILE AUX CARTOGRAPHES

Violette as Violette

Après un long, long, long voyage, je suis enfin arrivée dans cet étrange bâtisse que l’on nomme bien justement le château aux cent mille pièces. Je ne suis bien sûr pas la première à fouler de mes pieds le sol de l’imposant Cathedrhall, mais le sentiment merveilleux et enivrant de découverte ne m’en emplit pas moins le cœur.
Je me rends compte que j’ai commis une erreur importante mais réparable ici, celle d’oublier de me présenter à mes lecteurs. Alors voici : je suis une aventurière âgée à ce jour de 4751 ans. On me connais sous de différents noms dans bien des contrées, je peux vous citer par exemple l’Insaisissable, Celle qui court, L’oiseau, Fantôme, mais mon préféré entre tous, celui par lequel je me ferai connaître en ce palais, est Vent (:!: mes prochains postes seront sous ce pseudo :!:), un nom qu’on m’a donné dans les Terres de Glace.
Je reprends maintenant le fil de mon récit. Certains ont décrit le Cathedrhall comme une pièce d’où partaient de nombreux couloirs, ou dans laquelle s’alignait une rangée de porte, cependant moi je n’en vois qu’une. Elle est là, minuscule au milieu de cette immensité, et toute simple par sa blancheur dans une pièce trop richement décorée.
Je n’ai pas le choix, j’ouvre cette porte de bois clair et je pénètre dans la pièce que je vais vous décrire. Elle est rectangulaire, pas très grande -en tous cas pas après avoir vu le géant Cathedrhall- au sol de bois noir, des murs blancs et sans fioritures percés de deux fenêtres. Aucune autre porte que celle qui m’y a amené. Au centre de la pièce un table ronde trône, unique meuble de la salle. Bizarrement, un léger roulis se fait ressentir.
Je ne vois pas l’utilité de cette pièce. Comment est-ce possible ? L’unique pièce accessible est elle donc celle-ci, dont le seul intérêt est peut-être la vue que donne les deux fenêtres ?
Attendez…
Des fenêtres ?
Ne suis-je pas censée être au cœur de ce château ? Je me précipite vers l’une d’entre elles et je tombe sur une vue magnifique sur les Volcans des Vents. Je ne comprends pas. Ces fenêtres devraient donner sur le Cathedrhall. Je vérifie en réouvrant la porte par laquelle je suis entrée. Je ne peux retenir un hoquet de surprise. Ce n’est plus le hall immense que je vois devant moi, mais bien un escalier immense qui se déroule depuis la porte ! Je referme celle-ci vivement, et l’ouvre encore : c’est cette fois-ci un couloir sombre et inquiétant qui s’étend à mes pieds. Je cours aux fenêtres et je trouve un paysage que je reconnais sans mal : les Terres Noires, à l’Est du Château. Cette pièce devrait pourtant être au Nord ! Je tâte mon front pour vérifier que je ne suis pas victime d’hallucinations mais non, je suis parfaitement fraîche, ce que je vois est bien réel.
La seule conclusion logique (si l’on peut appeler cela de la logique) que j’en tire, c’est que cette pièce se déplace au sein du château ! L’unique porte s’ouvre aléatoirement sur n’importe quelle pièce de ce Palais infini, que ce soit le Cathedrhall au rez-de-chaussée ou une chambre au 748ème étage de l’aile Nord ! Le roulis vient donc de là…
En tous cas, je vais continuer mon exploration par la première salle sur laquelle s’ouvrira la porte de bois blanc.

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