M Muffin as M Muffin
J’étais rentré par un petite porte du côté Nord . L’endroit dans lequel je me trouvais était sombre, mal éclairé. Par chance, il me restait quelques torches de chamalow. J’en allumais une et observais ce lieu pour le moins étrange : cette pièce de grande taille était ENTIEREMENT faite d’aliments salés! Pour un muffin comme moi qui avais horreur de ce genre de nourriture, c’était une vision apocalyptique digne des plus grands films d’horreur. Les murs étaient faits d’affreux choux de Bruxelles cimentés dans de la purée de carotte, les sols ornés d’hideux tapis de jambon, d’entrecôte ou de laitue et des légumes, des pièces de viande ou des grains de semoule étaient éparpillés un peu partout . Devant cette vision cauchemardesque, je sentais des frissons jusque dans mon petit coeur en chocolat. Passé le moment de stupeur, j’entrepris de faire l’inventaire complet de tout ce que j’avais :
-deux épées taillées dans un des plus durs bonbons casse-mâchoire
-des torches chamalow
-un rouleau de corde de réglisse
-des biscuits shurikens
-7 bombes au coca et mentis
-de provisions de Nutella pour des semaines
-et mes indispensables chaussettes de rechange .
A l’autre bout de la salle, je pouvais apercevoir une porte de steak trop cuit à la poignée faite en saucisse. Je devais l’atteindre si je voulais continuer. Je pris mon courage à deux mains et une grande inspiration, puis je m’élançais à travers la pièce . Eviter ces immondices salées n’était pas code facile mais je parvins au milieu de la pièce sans trop être rentré en contact avec leur surface rugueuse . Soudain, deux créatures sortirent de la masse d’aliments . Je les reconnu au premier coup d’oeil : un golem aux épinards sauce gingembre et une sorcière de brocoli. Le golem engagea le combat avec un crochet du droit entre deux de mes pépites de chocolat . Projeté au sol, je sentais une brûlure intense là où il avait frappé : c’était la sauce gingembre, il fallait faire vite si je ne voulais pas finir en un tas de miettes et de pépites de chocolat sans vie! Je pris un des mes shuriken biscuits et l’envoyais en direction de sa tête. Le biscuit l’atteignit à la gorge et le décapita. Un flot de sauce épicée sortit de son monstrueux corps d’épinards. Désorientée par la mort de son compagnon, la sorcière jugea plus sage de se replier. Je fis semblant de ne pas la voir se cacher derrière une montagne de rutabaga. J’étais affaibli par ma blessure et ne voulais pas prendre de risques. Je couru donc jusqu’à la porte, tournait la poignée de saucisse puis, je passais le pas de la porte…