Xyloforce as Xyloforce
Que d’épreuves ai-je du franchir pour arriver ici! Passer outre la vigilance d’Eärth, le Titan; cheminer le long d’étroits boyaux rocheux en pente et glissants car ruisselant d’eau; franchir un siphon; trouver le centre du labyrinthe de couloirs qui m’attendaient derrière. Enfin, j’y suis, tel est le principal.
Devant moi, une porte. Massive, luisante, noircie par les âges, derrière se cache probablement ce que je cherche depuis des jours. D’un geste brusque, je l’ouvre…pour me trouver face à un nouveau boyau plus étroit encore que les précédents. Je n’ai pas le choix: pour le franchir, je vais devoir me déshabiller, enlever jusqu’à ma chemise et me recouvrir de la glaise visqueuse qui couvre le sol. Heureusement, il fait plutôt chaud ici, une chaleur humide, presque animale.
Le conduit franchi – non sans peine, il me laisse quelques cicatrices – me voici dans une caverne plus haute que les précédentes. Un marais couvre le sol, et le brouillard empêche de juger de sa réelle taille. Non sans crainte, je m’avance dans la brume.
Au bout de quelques minutes de marche, me voilà complètement perdu. La brume m’entoure de toutes parts, et je ne sens aucun vague courant d’air qui pourrait me guider vers une quelconque sortie. Soudain, alors que j’erre sans but, je trébuche sur un objet semi-enterré dans le sol. C’est un vase primitif, vaguement taillé dans un bloc de roche. Y plongeant la main, j’en sors une pleine poignée de poussière.
J’ai atteint mon but: le coeur ancestral du Château.