Etincelle de Feu as Etincelle de feu
Nous étions là, haletants, sales et épuisés. Il nous fallut quelques secondes pour essayer de comprendre dans quelles pièce nous étions arrivés.
Il faisait noir. Très noir. Trop noir. Mon compagnon de droite grogna. Le noir n’était jamais bon signe.
Soudain, au centre de la pièce naquit une lueur, orangeâtre, très faible. Nous soupirâmes de soulagement. La lumière, enfin! Si précieuse, chaude et réconfortante, si douce et apaisante. Instinctivement, nous avançâmes à petits pas pour se réchauffer près de cette source de vie.
Nous étions à quelques pas du point lumineux, ancré dans le sol, quand la lumière doubla d’intensité. Il faisait maintenant tout à fait clair. Cette pièce était bien agréable, calme.
La lumière augmenta encore. Nous devions maintenant détourner la tête. Mais dans notre dos, elle continuait à augmenter, et les murs étaient si blancs, et la lumière augmentait, et les murs la réfléchissaient, et la lumière augmentait…
Je fermais les yeux de toutes mes forces, mais la lumière forçait mes paupières. Elle allait bientôt me brûler la rétine ! Et nous serions tous aveugles!
Je criai à mes vaillants compagnons:
« Courez ! Courez vite ! la lumière va nous transpercer le yeux ! Courez vers la porte ! »
Ce n’était pas facile de courir les yeux fermés ! C’était même très difficile. Il fallait que nous nous tenions mutuellement la main, que nous lutions contre la lumière atroce qui ne cessait d’amplifier. Un instant, je pensais à la lumière qui devait émaner de la fenêtre du château en ce moment même. Mais je fus vite ramenée à la réalité.
Nous courrions de toutes nos forces cette fois. Mais comment trouver la poignée? Ma main la heurta par chance alors que je tentais des mouvements désespérés et nous nous engouffrâmes dans une nouvelle pièce, qui serait (nous l’espérions!) moins lumineuse.
