J’entrais dans le château : a l’intérieur il faisait noir comme dans un four : je ne voyais plus rien , perdue dans cette obscurité oppressante. Brusquement, un lumière m’éblouit : des projecteurs s’allumèrent a intervalles réguliers le long du couloir , dans un fracas qui se répercuta longtemps contre les murs. Le couloir était immense, mais je croyais distinguer une autre porte au fond. Il n’y avait aucune fenêtre. Les murs étaient gris terne, comme du métal poli. Je touchais celui a ma droite : il était froid et lisse sous ma main. J’avançais. Seul l’écho de mes pas sur le sol métallique troublait le silence. Une dizaine de minutes plus tard, je me trouvais devant la porte: elle semblait faite de la même matière que le le reste du couloir : une ligne obscure en délimitait le contour, il n’y avait pas de poignée. Curieusement, une flaque d’un liquide noir s’étendait devant elle, occupant toute la largeur du corridor , sur plusieurs mètres de long. Je posait un pied dessus, et basculait en avant avec un cri de surprise : ce n’était pas une flaque, mais une « mare » profonde, car je n’avais pas pied ! Le liquide étrange était un peu plus dense que de l’eau . En plus, il était glacial. Je parcourais la courte distance qui me séparait de la porte en grelottant de froid , nageant tant bien que mal. Enfin je me trouvais devant. Je la poussait de toutes mes forces et elle s’ouvrit lentement. Frissonnante, je m’extirpait de la mare et franchit la porte.
Autrice : de Flammes et de Vent, sous le pseudo « de Flammes et de Vent »