Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU CROMLECH
LA PIÈCE DU CROMLECH

LA PIÈCE DU CROMLECH

Parandar ouvre ses mains, et la lumière diminue, jusqu’à disparaitre. J’ouvre les yeux, et vois un cromlech au centre d’une pièce tellement vaste qu’on ne voit pas les bords. Des arbres chargés de fleurs entourent le cromlech, et le plafond est peint en un ciel étoilé, avec une lune pleine, comme dans la pièce de la forêt avec Théandras.
Je suis adossée à une des pierres du cromlech, et mon maitre et Parandar sont au centre de celui ci. Mon mentor tout à l’heure autoritaire et énervé contre moi, semble soumis et craintif envers le dieu. Leur attention n’est pas dirigée vers moi, et j’en soupire de soulagement, car mon maitre est très agressif envers moi ces derniers temps.
Le dieu suprême met alors à parler:
-Abnar! L’équilibre du monde est menacé! Cette enfant ne doit pas mourir et tu le sais très bien! Si jamais elle meurt, je te ferais disparaitre, et remplacer par Danalieth, mon second immortel!
-Maitre. Cette enfant en question doit m’obéir afin de pouvoir découvrir les magies qu’elle devra m’apprendre. Je ne voulais que la punir car elle m’a désobéi.
-Je ne pense pas. Elle a rouvert une ancienne blessure, et ne l’a su que trop tard. Tu ne peux pas exiger d’elle plus qu’elle ne peut en fournir.
-Elle pouvait le faire, et ne s’est jamais plainte.
-Elle a ouvert les yeux, volé de ses propres ailes, parlé avec des gens qui pensent par eux mêmes, et a découvert un monde autre que ta grotte enchantée. C’est normal.
-Je pensais avoir guidé son esprit…
-Tu l’as conformé au tien. Amayelle a simplement ouvert les yeux.
-Je ne sais plus quoi penser, maitre.
-Laisse la rêver, mais guide la.
-Oui, maitre.
Le dieu pose une main sur l’épaule de mon maitre, sourit tristement, puis s’évapore.
Mon maitre tombe à genoux, et se renferme sur lui même. Je vois qu’il est mal en point, mais je n’ose pas faire un geste, de peur qu’il m’agresse.
Je suis tellement fatiguée que je m’endors au bout quelques minutes.
Je me réveille quelques heures plus tard, lorsque mon maitre me secoue doucement. J’ouvre les yeux, et il me dit de sa voix douce habituelle:
-Nous partons.
Je suis soulagée de constater que sa voie est redevenue calme, lente et douce et non frémissante de colère.
Je m’avance vers lui, et nous allons au centre du cromlech.
Il me dévisage longuement, d’un œil nouveau, plus attentif, puis déclare.
-Je te ramène auprès des chevaliers d’émeraude. Ils garderont un œil sur toi, surtout Hadrian.
-Et vous, maitre?
-Je vais te surveiller, et surveiller tes frères également. Je veux vous protéger de la menace de ce lieu.
-Que savez vous?
-Je ne peux pas te le dire.
-Vous n’avez pas changé…
-Si. Je t’aurais foudroyé pour cette réplique. Maintenant pars!
-Serez vous un père pour moi?
La réponse de mon maitre est simple. Il me pousse dans le vortex, et malgré cette réponse peut encourageante, je souris.
Il le sera. Peut être pas un père attentif, gentil, attentionné, qui aime ses enfants, mais un père. Un père qui protège, qui informe, qui sauve.
Un père.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

Ce texte s’apparente à une fanfiction. Certains de ses éléments sont relatifs à l’univers de la série Les Chevaliers d’Emeraude, écrite par Anne Robillard.
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