Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DU S*** QUI A VOULU ME TABASSER, ET QUI A VITE COMPRIS QUE C’ÉTAIT MOI QUI FAISAIS LES RÈGLES
LA PIÈCE DU S*** QUI A VOULU ME TABASSER, ET QUI A VITE COMPRIS QUE C’ÉTAIT MOI QUI FAISAIS LES RÈGLES

LA PIÈCE DU S*** QUI A VOULU ME TABASSER, ET QUI A VITE COMPRIS QUE C’ÉTAIT MOI QUI FAISAIS LES RÈGLES

Aifé

La pièce dans laquelle je suis entrée est grande. Carrée. Blanche. Quelques chaises de plastique transparent. Une table basse de verre. 3 cafés froids. 3 hommes, aussi. Mais pas confortablement assis dans les fauteuils, à bavarder de tout et de rien, comme on pourrait le penser au premier abord. Un est debout, et me fixe. Un autre est dans mon dos, à quelques pas. Le dernier se tient à côté de moi.
On pourrait penser que cette pièce est basique, sans intérêt, sauf si l’on considère que j’ai un revolver sur la tempe. Et que l’homme qui le tient n’a pas l’air de celui qui hésite. Il s’exclame, fortement.
-Tiens, une nouvelle !
-Elle est pour moi !
Celui qui a parlé se tient derrière moi. Je me retourne, lentement, pour ne pas laisser l’occasion à celui qui me tient en respect de me tuer. Il est grand, torse nu, tatoué, sur toute la longueur de ses bras, et dans son cou. L’homme qui me retient abaisse à regret son arme. En le regardant, je comprends vite qu’il ne ferait pas le poids, face à l’homme qui a parlé. Les deux autres hommes sortent aussitôt, par une porte. L’homme, d’une force phénoménale saisit mes mains. Ses yeux brillent de haine, de haine incontrôlable, de drogue, d’adrénaline,d e caféine. Je me dégage, violemment.
-Toi, tu n’as pas intérêt à résister.
-Et pourquoi?
-Parce que j’ai tué la dernière.
-La quoi?
-La dernière victime.
Je commence à comprendre.
-Non…
-Si… Je vais te butter, te tabasser. Et après, tu ne pourras même plus marcher.
-Pourquoi? Pourquoi tu fais ça? Pour le plaisir? Juste parce que tu es un psychopathe? Parce que tu es un sadique?
-Je ne te permet même pas de me tutoyer. Parce que tu n’es qu’une sale pute. Et parce que tu es en mon pouvoir.
-Non.
-Si.
Il commence à poser ses mains sur mon torse. Il les baisse lentement, profitant de l’instant. Fatale erreur.

Mon agresseur n’a même pas eu le temps de faire un geste. Il est à terre, baignant dans son sang. La lame de mon katana nimbée de liquide grenat. L’homme, a un trou béant à la poitrine, et une vilaine cicatrice sur le visage. Je me penche, et le regarde, une dernière fois, avant que ses yeux affolés ne deviennent sans vie.
-JE fais les règles. Je suis un traqueur.
L’homme s’éteint. Il plonge dans ce sommeil, synonyme de mort. Il a de la chance, que je n’aime pas torturer mes victimes. Sinon, il m’aurait supplié de le tuer. Je pose mon doigt sur sa poitrine, et la presse légèrement. Il se colore presque instantanément de sang. Je trace un cœur sur le sol. Et un A. A pour Aifé. Pour leur faire comprendre, à tous ces hommes, qu’une femme n’est pas un objet, et que je ne permettrais à personne de me frapper, ni d’abuser de moi. Personne.
Je l’ai vaincu. Il n’avait pas à m’agresser. Peut être l’humain ne fait il pas le poids face au reptile? Il n’y a pas de peut être. Il y a une affirmation. L’humain ne fait pas le poids face au reptile. Ce s*** a eu ce qu’il méritait. Je me dirige tranquillement vers la porte, le cœur apaisé. J’ai eu ma vengeance. J’ai du sang sur les mains, mais ce ne sera ni la première fois, ni la dernière. Parce que tuer, c’est mon travail.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

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