Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LE JARDIN D’OÙ JE NE PARTIRAI PAS
LE JARDIN D’OÙ JE NE PARTIRAI PAS

LE JARDIN D’OÙ JE NE PARTIRAI PAS

De l’autre côté de la grille, il y a tout ce dont je n’ai pas envie. De l’ennui, des ennuis, un tas de choses qui ne m’intéressent pas.
A l’autre bout du parc, et de ses fleurs bleues, et de ses herbes géantes et de ses arbres desséchés et de sa rivière qui vient de je ne sais où pour s’écouler vers je ne sais où, il y a là d’où je viens, de l’ennui, des ennuis, un tas de choses qui ne m’intéressent plus désormais.
Alors je fais le tour de ce beau jardin aux effluves enivrantes, perdu au fond d’une douve, coincé entre plusieurs murailles, noyé dans de doux cocons de soie blanche, sans autre horizon que ce petit carré de ciel tout là-haut qui, les nuits sans nuages, se remplit d’étoiles.
Ça ressemble un peu à une prison, mais comme l’herbe géante et les pétales de fleurs m’encouragent à profiter un maximum de leur bienfaits, je n’ai pas de souci à me considérer comme prisonnier de cet endroit.
« Mange. Prends des forces. Repose-toi » me souffle chaque brin d’herbe, chaque fleur.
Alors je mange, je prends des forces. Et lorsque je serai fatigué, j’irai me reposer dans l’une de ces belles toiles, tendues au dessus des gouffres obscurs, d’où s’échappent les racines des grands arbres morts.

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