Syrreine as Syrreine
Après avoir vu passer bon nombre d’aventuriers, je sortis du recoin du Cathedrhall où je m’étais tapie, emmitouflée dans mon manteau de fourrure. Il me semblait avoir déjà écarté bon nombre de pièges en laissant les premiers se précipiter la tête la première entre les dents du loup et j’avais ainsi appris à connaître un peu mieux le caractère du château. C’est donc d’un talon ferme que je me dirigeai vers la porte que j’avais choisi : la grande porte juste en face de l’entrée, que personne n’avait encore empruntée.
C’est bien naturel : ce semblait être l’endroit rêvé pour un piège. Et donc sûrement l’endroit qui avait le moins de chances d’être piégé ! Ah, logique, quand tu nous tiens ! Quoi qu’il en soit, j’ouvris la porte qui semblait avoir été créée à ma mesure, immense et mégalomane. La salle, derrière, était elle aussi immense et mégalomane. Ce devait être une salle du trône d’elfes des bois, car tous les meubles, immenses et mégalomanes, comme il se doit, étaient sculptés dans du bois de chêne et peint en doré pour faire croire que c’était du mallorne. Je lâchai un soupir méprisant et écrasai avec la pointe de mon talon la queue d’un imprudent écureuil qui passait là.
Puis, la quantité de bois entreposée dans cette pièce m’inspirant, je jetai un coup de chalumeau sur le tapis et laissai derrière moi la pièce flambant joyeusement dans les flammes du diable pendant que je franchissais une petite porte grise.