Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AUX LITS
LA PIÈCE AUX LITS

LA PIÈCE AUX LITS

Cléclé as Cléclé

La pièce était d’une chaleur agréable. Elle sentait très bon, et il y régnait une atmosphère paisible. Je me rendis compte que,je devais avoir fait une ou deux nuits blanches et on pouvait voir à travers la fenêtre que le ciel était parsemé de milliards de minuscules lumières blanches. Il me prit une oppressante envie de dormir. Cela tombait bien la pièce était un dortoir où s’alignait une douzaine de lits somptueux. Je trainai Romain dans l’un d’eux – toujours inconscient – et m’installai dans celui d’à côté. Je m’endormais quand je me relevai brusquement, j’en avais oublié l’oiseau, lui qui a sauvé notre peau ! Le volatile attendait patiemment perché sur mon lit, et il pencha la tête sur le côté en me voyant.
– Non, je suis pas réveillée l’oiseau, même pas endormie ! D’ailleurs, il faudrait quand même qu’on te trouve un nom !
L’oiseau battit des ailes.
– Des fois j’ai vraiment l’impression que tu me comprends !
Nouveau battement d’ailes.
– Tu crois que Romain va se réveiller vite ? Et puis j’ai tellement faim, ça va faire trois jours que j’ai pas mangé !
Cette fois pas de réponse, en quelques battements, il s’envola et partit par la fenêtre. J’essayais de le retenir, mais, il partit malgré tout. Désespérée, je me laissai tomber sur le lit.

Quand je me réveillai, un corbeille contenant des fruits, du pain, un sac bien rempli et même du beurre était posée sur mon lit. En levant les yeux, je me rendis compte que l’oiseau était de retour. Là, je n’eus plus aucun doute, c’était l’oiseau qui me l’avais apporté, et il me comprenait. Sans plus attendre, je me jetai voracement sur la nourriture. Une fois repue, je me rendormis.

Quand je me réveillai une nouvelle fois, Romain était réveillé. Je compris à sa tête qu’il n’avait pas que des bonnes nouvelles à m’annoncer.
– Ça va, Romain ?
– C’est moi qui ai fait ça.
Un frisson m’envahit.
– Le fou rire qui a faillit me tuer ? demandais-je avec colère.
Il me regarda avec un air horrifié.
– Non ! tu te trompes!  c’est pas de ça que je veux parler !
– Quoi alors ?!
– C’est moi qui ai fait passer ton fou rire.
Sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi, les larmes me montèrent aux yeux.
– Mais c’est génial ! m’écriais-je en lui sautant dans ses bras.
Il me regarda étonné puis me repoussa fermement.
– Non, ce n’est pas génial, je ne me contrôle pas, je pourrais utiliser ces pouvoirs négativement, et même te tuer.
La pièce au fou rire avait été un sacré épisode. Un rire m’avait envahit, et m’empêchait de respirer, alors que Romain ne réagissait pas, il avait eut les yeux révulsés, et quand le rire s’était arrêté, nous étions tombés dans les pommes, mais lui ne s’était pas réveillé jusqu’à présent.
Le soulagement qui m’avait envahi il y a quelques secondes retomba brusquement.
– Je… Je ne sais pas quoi dire…
– Ce n’est pas grave oublie. C’est la première fois que ça m’arrive, ça ne re commencera peut-être jamais.
– Romain ?
– Oui ?
– Tu penses pas qu’il faudrait trouver un nom à l’oiseau ? Après tout il nous a sauvé la vie…
– Qu’est-ce que tu pense de Whiteraven ?
– Corbeau blanc ? Pourquoi pas ?
– Alors c’est choisi. Tu viens ? On y va.
– D’accord.
Et nous avons passé la porte.

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