Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ TOUT CE QUE L’ON TOUCHE DISPARAÎT
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Pièce n°1105

le champignon fluorescent à pois jaunes as le champignon fluorescent à pois jaunes (ressuscitons le tribunal !!!)

La porte se claque dans mon dos. Je commence a en avoir l’habitude. La salle où je me trouve est assez étrange. Du haut des murs, des vases d’or déversent une eau turquoise qui s’écoule jusque dans de magnifiques bassins de lapis-lazuli. Juste en dessous, sur des présentoirs de marbre blanc, sont exposés divers objets de légendes : des sceptres, des baguettes magiques, des bagues d’invisibilité, des chaudrons de cuivre… Au centre de cette merveilleuse pièce, un sublime diamant rosé brille sur son piédestal. Attirée par sa beauté, je m’approche. Je le saisis délicatement, mais surprise, il disparaît ! Je regardes mes mains en coupole, vides. Intriguée, j’écarte mes mains. Soudainement, le diamant réapparaît et retombe sur son coussin de velours. Je le prends dans ma main. Disparition. J’ouvre ma main. Réapparition. C’est donc cela. Mais… Est-ce que ce phénomène s’étend à l’intégralité de cette pièce ? Je m’approche des dalles marbrés. Je glisse ma main le long du présentoir et attrape le manche d’une dague, qui se volatilise. Dès que je relâche ma main, la dague apparaît. Déçue, je regarde avec convoitise tout ces objets que je ne pourrais jamais saisir. Je me dirige donc vers la porte, décidée à sortir de ce lieu. Lorsque je saisis la poignée, elle disparaît, à ma grande stupeur. Je dévisage le mur : la porte à bel et bien disparût. Comment vais-je faire pour sortir, si même la poignée se volatilise ? Je lâche la poignée et pose mes mains sur le mur, qui laisse place à un ciel nocturne. Les parois couleurs crème reviennent dès que je m’écarte. Dans cette salle, tout, vraiment tout, disparaît quand le touche. J’ai soudain une idée. Je recule jusqu’au piédestal. J’ouvre ma sacoche. Non, ce n’est pas possible ! Si elle aussi disparaît, je suis vraiment perdu. J’ai envie de m’asseoir pour réfléchir, mais je crains que le sol ne s’échappe, me faisant tomber dans le vide. Mais… Si ce maléfice touche mon sac, pourquoi en serais-je épargnée ? En espérant de toute mes forces que cela fonctionne, je pose mes mains autour de ma taille. Je me volatilise. J’ai réussi. Les mains sur les hanches, je traverse la pièce. Arrivée devant la porte, je m’arrêtes. Tout va se jouer maintenant. Je fais un pas. Un deuxième pas. Un troisième. Ma jambe traverse la porte. Soulagée, je la traverse en un bond.

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