Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE OÙ J’AI SAUVÉ HUGO, LE FILS DU GÉNÉRAL DIABLE ROUGE
LA PIÈCE OÙ J’AI SAUVÉ HUGO, LE FILS DU GÉNÉRAL DIABLE ROUGE

LA PIÈCE OÙ J’AI SAUVÉ HUGO, LE FILS DU GÉNÉRAL DIABLE ROUGE

J’entrai dans la pièce, bien conscient de la prime importance de ma mission. La pièce était en fait un château dans le château. L’entrée, en pierres bleues, phosphorescente, semblait s’étirer à l’infini. De chaque côté, disposées en symétrie, se trouvaient des portes, très grandes. Elles faisaient plus de trois mètres de haut, et deux de large. Et surtout, elles paraissaient toutes identiques. Elles étaient en bois, sûrement de chêne et, aucun détail ne m’échappant, je vis qu’elles étaient renforcé d’acier. Sur le bois étaient gravés des idéogrammes, d’une langue antique que je ne reconnaissais pas. Je pris en note dans la tête de me renseigner sur cette langue inconnue. Ces idéogrammes étaient la seule différence entre les portes. Elles possédaient deux poignées, une en bas, à environ cinquante centimètres du sol. Comme pour un petit nain. L’autre poignée, elle, était en haut de la porte. Seule une créature géante pouvait l’activer. Cette entrée était impressionnante. Je relus le mot écrit de la main de mon sombre seigneur : Libère Hugo, le fils de Diable Rouge ses ravisseurs l’ont emmené dans la pièce dont voici les coordonnées . Et essaye d’ identifier ses ravisseurs. Ça ne pouvait pas être plus simple. Il suffisait de trouver la bonne salle, et d’aviser. Je sais parfaitement improviser en un minimum de temps, trouver la meilleure stratégie en moins d’un dixième de seconde. Je m’élançai dans le couloir, sentant que la bonne pièce n’était pas ici. Il s’avéra que tout au bout du long couloir se trouvait un escalier imposant. Qui était apparemment piégé, comme en témoignait la planche voilée sous laquelle il était possible de voir des pains de plastic répandus sous la marche qui n’échappèrent pas à mon œil spécialisé. C’était simple, il suffisait de grimper à coté de l’escalier. Je mis mes semelles agrippantes sous mes chaussures, et grimpai sur la rampe de l’escalier qui était tout de même très glissant. Je m’allongeai sur la rampe pour avoir plus de prise, et ne pas glisser. Arrivé en haut, j’étais face à un choix : il y avait deux portes. Dressant l’oreille, j’entendis un bordée d’injures arriver de la porte de droite :
– Lâchez-moi, monstres, vous ne savez pas à qui vous avez à faire. S’énerva une première voix
Un bruit de gifle retentit, et un rire gras éclata.
– Oh que si, nous savons, Hugo, fils du petit général Diable rouge.
– Vous ne savez qui peut venir pour me sauver ! Contesta alors Hugo, qui était la première voix.
– Sache que si quelqu’un venait, il serait mort de vieillesse avant de trouver la bonne porte, et même si il n’était pas trop fatigué après ça et qu’il avait la force et l’insouciance de monter l’escalier, il exploserait par deux fois.

Je fis appel à mes dons de camouflage pour me fondre avec la pierre du château, j’ouvris la porte, faisant attention à ne pas faire de bruit. Au centre de la pièce, qui était de belles dimensions, se tenait Hugo, enchaîné sur un disque incliné. Tout autour, l’atmosphère était saturée de fumée. Ses ravisseurs se tenaient certainement dans la fumée. Je longeai l mur, dans la fumée pour ne pas être visible. Je décidai de partir sur la gauche, car il fallait bien faire un choix. Hugo semblait vraiment être mal en point. Sa tête penchait sur le côté, et du sang coulait de multiples plaies. En arrivant au milieu du mur à gauche, je pus grimper sur la charpente. Je les observais. Il n’avaient pas l’air d’avoir repéré mon arrivée, et ils bavardaient tranquillement. J’avançais, et Raph se trouvait désormais sous moi. Il avait l’air fier, et ses deux haches de guerre et son armure faisaient de lui une cible difficile, mais moins que LeGolem qui se trouvait à son côté. Son corps en diamant le rendait invincible par presque toutes les techniques que je connaissais et avec les armes que je connaissais. Je ne pourrais de toute façon ne pas le tuer, et son épée et son bouclier me forçait de l’attaquer en premier, par surprise, sans quoi je n’aurais aucune chance de le battre. J’avançais donc jusqu’à me retrouver en aplomb de sa tête. Je sautais sur sa tête, le déséquilibrant, ce qui le fit chuter. Avant que Raph n’ai le temps de réagir, je pris ma corde en soie d’araignée géante, qui était la seule capable de résister au diamant et ligotai LeGolem qui n’avait pas repris ses esprits. Raph se jeta sur moi. Je l’évitai, me retournai, et l’interrogea :
-Pourquoi as-tu fait ça ? Quel sera ton alibi cette fois ?
-Je n’ai pas d’alibi, je suis coupable de tout, récidiviste par amour de la liberté, pour la retrouvé en obligeant le château à me laisser sortir en échange de Hugo. Mais si on te capture, cela aura plus de valeur à ses yeux.
-Détrompe-toi, je suis là, comme tu le sais, je suppose, pour libérer Hugo. Si je me fais capturer, personne ne me délivrera pas.
-Alors pourquoi risques-tu ta vie ainsi ?
-Je ne peux vivre que la mort à mes trousses, sans cela, la vie est fade. Assez parlé, viens m’affronter si tu l’ose.

Il n’en fallait pas plus pour énerver Raph, lui faire croire qu’on le prend pour un lâche. Il me fonce dessus. Je l’évite et tente de lui assener un coup de poignard dans le dos, mais le bougre est rapide et évite mon poignard, attrape mon poignet et tente de le casser. Mais avec mon autre main, je lui donne un coup avec le tranchant de la main sur le poignet, ce qui lui fait lâcher ma main. Il dégaine ses haches et me les lance dessus. J’en évite une tandis que l’autre m’entaille la joue. Je dégaine mes katanas pendant qu’il attrape ses haches. Nous nous dévisageons. Son air déterminé et ses multiples cicatrices montrent qu’il a de l’expérience. De plus, il a l’air de vouloir venger son compagnon. Le combat sera rude. Je feinte de me jeter sur lui. Il esquisse un mouvement de défense vers sa gauche, découvrant son côté droit. J’en profite et me jette, mon katana prend la direction de son flanc, ce qui provoquerait une grave blessure, mais sa cote de maille dévie mon katana qui ne fait qu’entailler son côté. Il réagi vivement et tente de m’assener un coup de hache dans le dos, mais je chute en avant, et la hache ne fait que raser mes cheveux. Je me dégage et nous nous tournons autour. J’ai enfin trouvé un adversaire à ma taille hors de l’ordre. Cependant, il fallait que je me dépêche de finir ce combat. Je sortis donc mes shurikens qui se fichèrent dans son front, faisant couler du sang dans ses yeux, le rendant ainsi aveugle. J’en profite pour l’assommer. Si personne ne vient, il mourra. Je vais vite vers Hugo. Celui-ci ne voit presque plus rien. Il voit juste une silhouette approcher. Il demande d’une voix faible :
-Qu’est-ce que vous me voulez encore.
-Calme-toi Hugo, je suis là pour te sauver. Je suis sous le ordres de ton père et de son seigneur.

Je brise ses liens, le soutiens, et nous sortons. Alors que nous passons la porte, J’entends LeGolem se relever. Je n’ai plus le temps. J’attrape Hugo et le mets sur mon dos, descend l’escalier en glissant sur la rampe. Je cours dans le couloir. Il me semble interminable tandis que LeGolem me poursuit et me rattrape. Je sprint, ce qui n’est pas aisé avec Hugo sur mon dos, et vois enfin la porte. Cependant, LeGolem n’est plus qu’à Trois mètre de moi. Je jette mes dernières forces dans ma course, et parvient à passer la porte juste avant que LeGolem ne me rattrape. Je suis enfin sauvé, et j’ai réussi ma mission. Cependant, je n’ai pas réussi à éliminer mes cible puisque LeGolem s’est libéré, et de plus, il va pouvoir soigné Raph.

Auteur : zebrulon, sous le pseudo « Zébrulon »

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