Diablo91 as Diablo91
La pièce dans laquelle je me trouvais était tapissée d’herbe et de fleurs. Toutes sortes d’arbres fruitiers y poussaient, et les murs ressemblaient fort à un grand ciel bleu,sans le moindre nuage. J’aurais très bien pu comparer cette pièce au décor du monde des bisournous, car la ressemblance était troublante.
Les oiseaux y chantaient harmonieusement, et il me sembla voir un écureuil dans l’un des arbres.
Quelle chance ! Encore une pièce tranquille !
Je m’assis alors, envisageant de continuer ma sieste qui avait été interrompue par le cuisinier. Petit à petit, je laissai le vent me bercer, et je fermais mes paupières, le sourire aux lèvres.
…
Je rouvris soudainement les yeux. Le ciel tirait sur le bleu indigo, tout en continuant de s’assombrir. Alors que je me redressais, je distinguai derrière un bosquet une paire d’yeux rouge écarlate me fixant.
Je n’eus pas le temps de crier. Un loup surgissait du buisson pour me mordre, et le reste de la meute arrivait. Un petit coin de paradis…mon oeil ! On dirait plutôt un….cauchemar ? Mais oui ! Un cauchemar !
Je fermai les yeux…1…2…3…
…
A mon réveil, les oiseaux chantaient à nouveau, les écureuils jouaient dans les arbres, il faisait grand jour… Ma cheville, qui avait été mordue par le loup, n’avait rien, pas même une cicatrice.
Sans doute étais-je en sécurité tant que je restais éveillée, mais si je m’endormais de nouveau, j’y aurais sans doute laissé ma peau .
Aussi je m’efforçai d’inspecter chaque mur, recherchant vainement une porte. Mais je ne trouvai rien, à part ce grand ciel bleu dépourvu de nuages. Alors, je m’adossai contre un immense pommier, levai les yeux au « ciel », et le regardant fixement, me dis que ce serait peut être cet endroit ci qui serait mon tombeau. Je m’imaginais déjà hantant pour l’éternité cette pièce aux apparences trompeuses.
Tout d’un coup, je réalisai sur quoi je m’appuyais : un arbre.
Pourquoi ne pas monter en haut, pour mieux voir toute la pièce ?
L’ascension me parut éternelle : je ne voyais pas le sommet de cet arbre ! De plus, n’étant pas très douée en escalade, je me prenais sans cesse branchages et feuilles en pleine tête. Tout près de moi, je sentais des écureuils me frôler, et j’avais peur de les faire tomber en les bousculant. Je commençai à fatiguer, espérant que je serais bientôt arrivée tout en haut.Soudain, entre les branches, j’aperçus un rayon de lumière : le sommet ! L’espoir m’envahit et j’accélérai la cadence, pour, en pas plus de dix minutes, arriver à mon objectif.
La vue était superbe. Cette immense pièce, exacte réplique d’un jardin merveilleux, abritait toutes sortes d’animaux dont je ne saurais citer le nom, et qui étaient sûrement inconnus de ceux qui n’ont jamais pénétré dans ce Château. Je tentai de me tenir debout sur les branches qui me servaient d’appui, quand je me cognai la tête contre un objet de bois. En effet, une porte, placée à l’horizontale, à la façon d’une trappe, se trouvait au dessus de moi ! Enthousiaste, je m’empressai de l’ouvrir….