Diablo91 as Diablo91
J’ouvris la porte vivement, et pénètrai dans la nouvelle pièce qui m’attendait.
Bizarrement, elle était totalement vide. Des toiles d’araignées jonchaient les coins du plafond, et me fis la réflexion que cet endroit si poussiéreux n’avait sûrement pas été nettoyé, ni d’ailleurs visité depuis bien longtemps. Le parquet, de bois de chêne, ne cessait de grincer lorsque je marchais dessus. Il faisait assez sombre : en effet, la pièce était dépourvue de lampe et de fenêtre. Il me paraissait évident que cette pièce était abandonnée.
Ainsi, décidai-je de me reposer quelques temps ici. Je m’assis par terre, provoquant un abominable grincement du parquet. Soudain, je crus entendre un bruit de pas, tout près de moi.
Je me levai d’un bond, mais j’eus beau regarder de tous les côtés, je ne vis rien. C’est alors que j’allais m’asseoir de nouveau que j’aperçus un chien, assis, dans un coin de la pièce. Son poil gris foncé était tout sale, et des griffures parsemaient son museau, mais sa queue qui ne cessait de battre, son air enthousiaste et sa langue pendante m’inspiraient confiance, et le voyant ainsi si content d’avoir de la compagnie, quelle qu’elle soit, je l’appelai. J’eus à peine tapoté ma main contre le sol que l’animal accourut vers moi pour venir me lêcher l’oreille.
J’avoue, moi aussi j’étais très heureuse d’avoir enfin de la compagnie, autre que celle du cuisinier qui m’avait paru quelque peu…hostile. Aussi, pour me rappeler mon enfance en dehors de ce château, je serrai le chien fort contre moi, comme on aurait caliné sa peluche préférée.
Ce dernier, lui, ne me lâchait plus d’une semelle : je jouai avec lui pendant plusieurs heures, ce qui lui fit un bien fou, et le nourris grâce aux restes de la salade que je m’étais procurée quelques jours plutôt.
Ensuite, je me dis qu’il ne fallait pas que je reste éternellement dans cette pièce, et que , pour la suite du voyage, il serait bien d’emmener avec moi mon ami à quatre pattes.
Je regardai autour de moi, et trouvai immédiatement la porte, constatant que cet endroit était bel et bien sans aucun piège ni danger. Me plaçant devant la porte, j’appelai le chien, qui s’approcha timidement de la porte, et je saisis la poignée de la porte, pour entrer avec mon nouveau compagnon dans une autre pièce.