Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA SALLE DES PANTINS AUTOMATIQUES
LA SALLE DES PANTINS AUTOMATIQUES

LA SALLE DES PANTINS AUTOMATIQUES

un gars… as un gars…

Carnet de Quelqu’un.
Pièce n°32.

« Tuer le petit grand nain, tuer le petit grand nain… Mais alors, comment… »

Je m’étais mis à parler tout seul après avoir rapidement refermé la porte. Il était évident que notre PCB n’était pas mort, sinon, les robots ne nous auraient pas poursuivis. J’espérai énormément que le petit nain de Grand était toujours en vie. La main de mon coéquipier se posa sur mon épaule :

« Il faut y aller, maintenant, me dit-il. »

J’acquiesçai, et nous nous mîmes en marche.

Devant nous, un rideau violet était accroché de travers sur toute la longueur de la salle. Je l’écartai et nous nous retrouvâmes devant un spectacle inouï.
Une dizaine de pantins robotisés traversaient la pièce, accompagnés de leurs cliquetis métalliques incessants.

Nous les regardâmes un moment, moi avec le sourire, puis, ne tenant plus, je montrai à mon ami :

« Là, tu as vu celui-là ?
– Euh, oui…
– Je trouve qu’il te ressemble un peu, expliquai-je, amusé. »

Le petit grand nain soupira :

« Pfff… Moque toi de moi, tiens…
– Non, pas du tout !, disais-je. Je me disais juste que lui non plus n’a…
– Pas de barbe ?, coupa-t-il. Mais, attends deux secondes… »

Il se rapprocha d’un autre pantin, et je compris en même temps ce qu’il m’expliqua :

« Celui- ci… Celui-ci te ressemble aussi !
– Ça alors !, m’exclamais-je, C’est vraiment étrange…
– Je veux en avoir le cœur net. »

Il agrippa trois autres pantins, dont deux avaient apparemment des ressemblances. Puis, il s’écria :

« J’en était sûr ! »

Il déposa les pantins par terre, et je vis tout de suite l’évidence : Ils avaient une ressemblance frappante avec le grand petit nain, le GDIR n°2 et le PCB.
Intrigué, j’attrapai deux des derniers et les observai. J’avais face à moi une miniature déconcertante de Neonity, et celle encore plus étonnante du Prisonnier dont m’avait parlé le petit grand nain.

Sidérés, nous regardâmes les trois derniers pantins. Parmi eux déambulaient les répliques d’un guerrier à la charge du grand petit nain, le squelette-douanier que j’avais rencontré, et un autre personnage qui n’avait pas l’air de correspondre à une personne.
Ce dernier avait une encoche dans le dos, avec écrit :

« D’eux mine ut 2 vautre fût hure ».

Je ne compris pas, mais une lueur dans le regard de mon ami m’indiqua qu’il avait une idée en tête.

 » Prête moi ta pièce, Un gars. »

Je la lui donnait sans comprendre. Il m’expliqua :

« Ces mots ont l’air bizarres comme ça, mais ils forment un message :
D’eux mine ut 2 vautre fût hure.
-> 2 minutes de votre futur.
Tu as compris ? »

Sur ce, il inséra la pièce dans le pantin, et tout les autres se réunirent. Et passèrent à l’action.

Nos représentations combattaient contre celles de nos ennemis, sous l’œil étrange mais comme figé du réplique-squelette-douanier. Dans un coin, réplique-PCB était enfermé dans une cage métallique. Soudain débarqua réplique-Neonity, armé de petits lasers.
C’est là qu’il y eu la révélation. Réplique-PCB disparut, Réplique-GDIR n°2 fut transpercé par l’épée de mon pantin, et réplique-soldat perdit la tête grâce à la lame de réplique-petit grand nain. Réplique-Neonity fut expédié au fond de la pièce après avoir infligé une grave blessure à réplique-grand petit nain, et ma réplique tomba à genoux, se tenant le ventre. Réplique-petit grand nain et réplique-grand petit nain se regardèrent, réplique-petit grand nain brandit son arme, et…

La vision s’arrêta. Mon ami me regarda, complètement abasourdi. La main sur la bouche, je me demandai si la vision était vraie, lorsque réplique-squelette-douanier se remit à marcher. Il s’approcha de nous et nous regarda. Nous le fixions, à la fois étonnés et bouleversés. Puis, il énonça :

« Les apparences sont souvent trompeuses, souvenez-vous, souvent trompeuses… »

Puis il s’arrêta.
Complètement abasourdis, nous nous affalâmes au sol. Puis, environ une heure plus tard, sans s’être parlés, nous nous relevâmes, et nous dirigèrent vers la porte du fond, sur laquelle était dessiné un smiley ravi.
Mais nous, nous n’avions pas de quoi être ravis.

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