Miss Lovegood as Miss Lovegood
Cette nouvelle pièce était de la taille d’une chambre, quoique peut-être légèrement plus grande. Ses murs étaient recouverts de papier peint gris, qui se décollait par endroit, laissant entrapercevoir le blanc du mur d’origine. Il n’y avait aucun meuble dans cette pièce, ni quoi que ce soit d’autre, mise à part de petits trous dans les quatre coins, trous servant probablement aux souris. C’était une pièce tout à fait banale, en somme.
Je regardai autour de moi, étonné du fait qu’il n’y avait vraiment rien, chose tout à fait inhabituelle dans le château, quand un grouillement se fit entendre. Poussière d’étoiles se retourna, puis s’accroupi par terre.
-Le bruit semble venir du sol, expliqua-t-elle
Je me penchai à mon tour, et me rapprochai d’un trou de souris, et collai mon oreille contre le trou. En effet, le grouillement s’amplifiait à cet endroit. Le volume continua d’augmenter, jusqu’à devenir un véritable grondement, et je fus expulsé de l’abri à souris. Allongé sur le dol, je regardai ce qui m’avait poussé avec une telle puissance. Des milliers de bêtes, rouges, poilues et minuscules, sortaient des différents trous. Elles envahissaient le sol, rentraient en moi, et montaient de plus en plus haut, au fur et à mesure que de nouvelles sortaient par les trous. Au bout d’un moment, je fus complètement immergé dans un océan de boules de poils rouges. J’essayai de parler, d’appeler mon amie, impossible. Les créatures s’étaient complètement engouffrées en moi.
-Esprit ?
C’était la voix de Poussière d’étoiles.
-Esprit, où es-tu ? Oh, ne me dis pas que tu as été englouti par les Limpimpims ! S’il vous plait, dit-elle en s’adressant à une autre personne, pourriez-vous retirer vos enfants de là ?
Il y eu une courte pause, puis elle reprit :
-Comment ça, non ? Mais c’est mon ami ! Puisque c’est comme ça, je me débrouillerai seule !
À ce moment-là, Poussière d’étoiles poussa une exclamation de surprise, puis une pince me sortit de l’océan de boules de poils. J’étais suspendu en l’air, accroché à la pince d’une araignée. Ara ! Comment nous avait-elle suivis ?
Les boules de poils sortirent de la pièce par les trous de souris. Il n’en restait plus qu’une, deux fois plus grosse que les autres, ainsi que Poussière d’étoiles et Ara. Elle chuchota quelques mots, s’inclina, puis repartit.
-C’était qui ? demandai-je
-Le père de toutes les petites boules de poils, appelées Limpimpims. D’après ce qu’il m’a dit, lui et sa famille se promènent dans le château, en utilisant les conduits d’aération, tous les tuyaux présents dans le château.
-Et Ara ? Comment est-elle revenue ?
-Je ne sais pas trop, mais c’est elle qui m’a sortie de l’océan de Limpimpims, grâce à ses pinces, comme toi.
J’hochai la tête, puis cherchai la porte suivante. Mais je n’en voyais aucune, dans cette petite pièce.
-On peut peut-être rentrer dans les trous de souris, proposa Poussière d’étoiles, il y en a un beaucoup plus grand que les autres. Je suis persuadée qu’on peut se faufiler dedans.
Elle passa sans trop de difficulté. (Mesurer 10 centimètres, ça aide !) Ara rentra également en allongeant ses pattes et je me faufilai sans problème.
***
Une ombre noire entra dans la pièce, alors que Poussière d’étoiles, Esprit et Ara venaient de la quitter à l’instant. Elle observa les trous de souris, puis s’engouffra dans le plus grand.
