Cette pièce a été visitée par Amayelle.
-Merde.
Le premier mot lâché par Immanuel lorsque nous entrons dans cette pièce. Je ne sais pas ce qu’il veut dire, mais je me promet de lui demander.
Moi, je ne dis rien, trop stupéfaite, et effrayée.
Nous sommes dans une pièce noire. Aucun objet, sauf un trône d’argent. Une vingtaine de choses nous font face. De forme humaine, leur peau est noire, totalement, et leurs yeux, sont rouge sang. Très grands et forts, ils ne semblent pas humains. J’ai peur. Au milieu d’eux, un homme grand, de forte stature, quand à lui d’apparence humaine, bien qu’une curieuse aura se dégage de lui. Une aura malsaine. Il est entièrement vêtu de noir, et il parle, d’une voix de stentor, d’une voix de maître.
-Emparez vous d’eux.
Je réagis instinctivement. Je dompte ma peur. Je fais apparaître un poignard d’argent, et commence à me battre contre les premiers venus. J’en tue un, peut être deux. En blesse un troisième. Mais, le quatrième, a raison de moi. Il me blesse à la jambe, et malgré la rage qui m’habite, la douleur me fait perdre peu à peu mes forces. Nous sommes rapidement maîtrisés, et nos mains sont liées. Nous ne pouvons plus nous mouvoir, et sommes jetés aux pieds de l’homme imposant. Il rit, doucement, mais d’un rire cruel. Je hais déjà cet homme.
-Tiens tiens… Une espèce d’humaine ailée, et un prophète. On envoie vraiment n’importe qui ici…
Immanuel murmure, doucement. Il a une ecchymose sur la joue. Il est très mal en point, et sa tunique est souillée de sang.
-Allez vous faire foutre…
-Je ne tolérerais pas que l’on me parle ainsi, à moi, seigneur et maitre du Chateau !
Je m’étonne. Le château se tient devant moi… Celui qui nous retient prisonnier. Je crache à ses pieds.
-Je me fiche de ce que vous tolérez ! Relâchez nous !
Le maitre des lieux saisit violemment mon menton, me forçant à le regarder en face. Son regard est empli de magie, de douleur,et de colère.
-Tu m’obéiras, jeune fée…
-Personne n’a le droit de m’appeler ainsi… Sauf mon maitre…
-Maintenant, ton maitre, c’est moi.
Je tremble de peur. Je m’arrache à son emprise, et je tombe à terre. Le Chateau est terrifiant. Il se lève, et ordonne aux hommes à ses côtés de se saisir de nous, et de nous emmener.
Immanuel murmure, de nouveau.
-Merde.
Moi, je tente désespérément de communiquer par télépathie avec mon maitre.
Nous passons à travers la porte. Nous n’avons qu’une fraction de secondes, et nous nous embrassons Immanuel et moi sous l’œil impassible des hommes de main du seigneur des lieux, et dégoutté du Chateau.
De toute façon, si ça lui déplaît, c’est tant mieux !
Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »
Ce texte s’apparente à une fanfiction. Certains de ses éléments sont relatifs à l’univers de la série Les Chevaliers d’Emeraude, écrite par Anne Robillard. |