Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DE QUELQU’UN DE BIEN
LA PIÈCE DE QUELQU’UN DE BIEN

LA PIÈCE DE QUELQU’UN DE BIEN

Aifé

Il y a des fois où vous me paraissez dangereux.

Comme maintenant, par exemple.

Nous ne sommes pas seuls, dans cette pièce. Nous sommes même nombreux. Il y a vous, tout d’abord, assis sur ce trône d’argent menaçant, puis quelques uns de ces perfides généraux qui s’octroient un droit de vie et de mort sur nous, Initiés qui osons à peine relever la tête face à ces monstres sanguinaires et sans pitié.

Et il y a des soldats. Beaucoup de soldats. Et quelques guerriers d’élite. Tous dans la même posture. Enfin, presque tous. Campés sur leurs jambes, la tête basse, une main posée sur leur poignard, afin de montrer qu’ils n’hésiteront pas à en faire usage.

Et puis il y a une quinzaine d’idiots qui attend. Et j’en fais partie.

J’ai peur.

En soi, c’est normal. Quelle idée stupide de vous défier, aussi ! Mais elle ne vient pas de moi. Elle vient d’un soldat parmi tant d’autres qui a jugé bon de remettre en cause votre autorité. En même tant, il vient de perdre sa femme. Et son enfant. Et sa mère. Et son oncle. Et sa cousine. Et le fils de sa cousine. Et son frère. Sa famille, quoi. C’est fou ce qu’une toute petite bombe peut produire…

Mais je l’ai soutenu. Par solidarité. Parce que je n’imagine pas ce que je ferais si je perdais Tamaïs, mon frère. Et aussi parce que je me faisais chier. Et parce que j’avais envie vous emmerder.

Mon père. Ces mots sont doux à prononcer, même si je sais parfaitement que celui que j’appelle ainsi n’en possède aucunement la douceur. Il s’est passé tellement de choses, en même temps… Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit. Que je ne me suis pas expliquée.

Ma mission au cœur de la meute de Loups s’est effectuée avec succès, et après avoir tué leur Alpha Bastian, j’ai rejoins les quartiers de l’Ordre, pour découvrir les termes de ma future mission.

Sauf que je n’ai pas reçu de mission. Donc je suis restée là bas, pendant un mois. Les pièces de nos quartiers sont spéciales. Elles ne s’effacent pas. Elles demeurent. Elle restent. Et elles accueillent chaque jour un va et vient démentiel d’Initiés, ou fidèles du Château, peu importe comment on les appelle.

Donc je suis restée là bas. J’ai rencontré quelques Initiés, sans vraiment m’attacher à eux… Enfin, « presque » sans m’attacher…

J’ai donc passé des semaines à vous côtoyer, à endurer, à souffrir, à comprendre, à pleurer, à combattre. Il y a… Il y a eu un déclic.

Vous êtes étrange. Vous passez votre temps à appeler l’Ordre votre famille, car vous dites que la votre vous a trahi. Vous appelez chaque Initié « mon fils » ou « mon enfant », en un signe probablement dédaigneux.

Pourtant, vous avez accepté d’être mon père. Enfin, pas officiellement.

Vous ne m’avez pas vraiment adoptée. Disons que je vous vois comme mon père. Vous, vous me voyez toujours comme votre enfant. Ça n’a pas changé. Seulement, vous, vous êtes incapable d’aimer, donc je n’espère pas tant de vous.

Autant pour dire, c’est une explication un peu longue pour en venir au fait : Je suis en train de faire la chose la plus stupide de ma vie, à savoir chanter avec une quinzaine d’autres Initiés pour faire entendre notre rage, et vous énerver, Maître. Surtout pour vous énerver, dans mon cas.

La salle en elle même est impressionnante. Intimidante. J’entends l’homme à côté de moi déglutir bruyamment, et nous échangeons un sourire, pour nous rassurer mutuellement. Moi, je sais déjà qu’il ne m’arrivera rien. Rien ne peut être pire que ce que j’endure maintenant.

Le noir ténébreux du plafond dégage d’une lourdeur menaçante, et le sol aux reflets métalliques donne l’illusion que l’assemblée se trouve dans un univers de sciences-fiction. Tout résonne, ici. Et le moindre chuchotement serait entendu du Maître sans problème.

Votre voix lasse par avance de notre complainte que tu vous vous imaginez larmoyante retentit, et la plupart des futurs chanteurs frisonne, se demandant brusquement quelle idiotie lui a fait perdre la tête pour qu’il aille risquer sa vie en mécontentant le Seigneur.

-Commencez. Et faites vite.

Pourquoi est-ce qu’un sourire provocateur ne quitte pas mes lèvres ? Vous croisez mon regard de vos yeux changeants, et nous restons quelques secondes à nous fixer tous deux, sans qu’aucun de nous ne rompe le contact. Et la musique retentit, le lien se brise.

Pourtant, votre voix résonne dans ma tête, en un soupir dangereux.

« Amuse moi, mon enfant… »

Oh, vous ne serez pas déçu… Nos bouches s’entrouvrent, et nous commençons à chanter.

Tu m’as marché dessus, presque réduit en cendre,
Tourné en ridicule, et tu refusais d’entendre,
Mes hurlements, « stop, j’t’en supplie, arrête ! »
Tes sentences qui résonnent dans ma tête.

Oh… Dans mon cas, il y a tant de fois où j’ai hurlé sous les coups que j’ai reçu ces derniers mois… Vous avez fait de moi un souffre-douleur, une cible, une victime, une proie. Et vos mots dangereux, qui résonnaient sans cesse, vos chuchotements perfides et cruels qui me malmènent… Je frissonne.

Vous nous regardez, la tête maintenue par votre bras, comme ennuyé. Je crache les paroles suivantes.

Mais tu es comme un gosse, avec ton nouveau jouet,
Avec moi comme meilleur espoir dans le rôle du jouet,
Tu m’as fait croire que je n’étais pas fait,
Pour les amis, la famille, et une vie bien rangée !

Vous m’avez fait croire que je ne pourrais jamais être normale ! Vous m’avez fait endurer tant de choses que ma voix s’est brisée à force de hurler ! Certains me méprisent d’avoir trahi la cause des aventuriers, mais le choix a été vite fait. La souffrance de ceux que j’aimais, ou ma propre souffrance. Difficile de dire que j’ai été égoïste !

Il y a des fois où j’aimerais être heureuse, vivre une vie normale, pouvoir rire, chanter, m’amuser, sans que tout cela soit interdit par un Maître cruel qui abuse de son pouvoir en manipulant mon corps fragile de ses instruments de torture qui lui plaisent tant. Je déteste mon père, et je l’aime ! Les sentiments sont en contradiction en moi, je ne parviens pas à me décider ! L’amour ou la haine ? Ce serait tellement plus simple de haïr celui qui me torture sans cesse !

Tu n’es pas quelqu’un de bien…
Tu n’es pas quelqu’un de bien…
Tu n’es pas quelqu’un de bien…

Oh, oui… Vous n’êtes pas quelqu’un de bien… Mais ce n’est pas nouveau pour vous, n’est ce pas ? Un cri rauque retentit à ma gauche, et un Initié qui a prêté serment contre son gré récemment s’écroule à terre. Vous souriez, amusé de l’avoir ainsi effrayé. Connard.

Vous n’êtes pas quelqu’un de bien. Mes yeux reflètent de temps à autres de la soumission, du mépris, de la rage, de la familiarité, de l’adrénaline. Surtout de l’adrénaline. Et de la panique. Toutes mes pensées se mélangent, et manquent cruellement de cohérence. Comment en suis-je arrivée ici ? Ah, oui. J’ai décidé de risquer stupidement ma vie. Vous m’aimez bien, Sire. Mais je sais que personne n’est irremplaçable. Pourtant, je n’ai pas peur. Vous ne me tuerez pas.

Mais mes mots te passent à travers…
Comme si tout ça ne te concernait pas,
C’est de toi que je parle dans ces vers,
Pourtant, peux tu te regarder dans la glace ?

Un… Miroir ?

Un flashback resurgit brusquement, et je me mets de nouveau à haïr ces souvenirs qui ne me reviennent que lorsque j’ai une impression de déjà vu. Pourtant, ce souvenir est bref. Très bref.

Un rubis jeté sur la surface d’un miroir. Une brisure. Juste un souffle, quelques centièmes de seconde d’attente, en apnée, puis la glace se fissure. Le rubis retombe lourdement au sol, et roule sur lui même.

7 ans de malheur.

Est-ce que vous pouvez vous regarder dans la glace, Père ? Est-ce que vous pouvez seulement vous regarder dans la glace ? Pour vous, il n’y a pas d’erreurs, vous faites ce qui est bien. Mais votre notion du bien semble erronée ! Vous nous regardez, un à un, sans vraiment goûter à nos paroles. Est-ce que tout cela vous passe complètement par dessus la tête ?! Vous avez détruit nos vies !

Tu m’as vite compris, tu m’as vite cerné,
J’étais une cible parfaite pour te déchaîner,
Et tu as usé, et abusé de ton emprise sur moi,
Quitte à me jeter aux rats.

Vous avez vite su quelles étaient mes faiblesses ! Pourquoi est-ce qu’on me juge ? Pourquoi est-ce qu’on nous juge ? Entre la souffrance de ceux qu’on aime et notre propre souffrance, qu’y a t-il de mieux ?! J’ai choisi de sauver Lià ! J’ai choisi de sauver une enfant, et de me condamner à cet univers de souffrance, de mort et de combat ! Est-ce que c’est mal de se sacrifier pour les autres ?! Pourquoi est-ce que les aventuriers me jugent ?! Répondez moi, Père, répondez moi !

Je pleure. C’est si facile de m’emporter pour ces conneries. Et ça, vous l’avez vite compris. Vous en jouez même, je dirais. Vos mots, vos soupirs, vos remontrances, vos manipulations, tout ça m’a menée au creux de votre main. Et je n’ai pas les moyens nécessaires pour m’enfuir. Alors je reste. Au moins l’enfant est sauvée. C’est ce qui compte.

Tu n’étais pas seul, tu as su t’entourer,
Rallier à ta cause d’autres apprentis bouchers,
Qui m’ont charcuté le moral à grands coups de cutter,
Joie de vivre broyée, façon film d’horreur.

Des généraux s’avancent, et la plupart des chanteurs se crispent. Toute la foule se crispe, en fait. Tout le monde a eu droit à un petit moment intime avec un général qui s’est empressé d’user de son pouvoir pour le torturer afin de briser toute résistance. Tout le monde s’y soumet. Parce que c’est plus simple d’abandonner. C’est plus simple de cesser de résister. C’est plus simple de laisser tous ses espoirs de côté.

Ils sont menaçants, ces généraux. Et dangereux. Tout le monde les craint. Sauf vous, Père. Ils malmènent chaque âme du territoire qui devrait vous appartenir. Que nous soyons Initiés ou aventuriers, on souffre. Mais au moins nous avons la garantie de survivre. Tant qu’on est utile à l’Ordre, on survit. Sinon, on meurt. Un simple faux pas, et on écarte un combattant inutile, une bouche à nourrir, quelqu’un qui a trop d’informations, et qui n’est tout simplement pas rentable.

Ils forment une ligne devant vous. Comme pour nous défier de seulement continuer notre chant. Mais on nous a accordé cinq minutes. Et nous en userons. Je ne connais pas personnellement tous les généraux, mais je reconnais les généraux Maryl, Aden et Sherkmoï.

Tous des salauds.

Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,
Tu n’es pas quelqu’un de bien,

Vous n’êtes pas quelqu’un de bien, Sire ! Nous chantons de plus en plus fort, nous crions, presque. A nous en briser les cordes vocales.Nous hurlons notre rage, notre peine, notre désespoir, notre colère. Nous hurlons, tout simplement. Ça fait du bien de lâcher prise, de s’abandonner à nos larmes et nos cris qui jamais ne sortent par crainte d’une punition.

On nous juge, sans cesse. Les aventuriers nous jugent, plutôt. C’est sûr que c’est tellement simple de résister quand on menace de tuer chaque personne qui nous est chère ! C’est sûr que c’est tellement simple de lutter quand on nous torture jour et nuit ! C’est sûr que c’est tellement simple de nous juger quand on n’a jamais du choisir entre sa vie et celle des autres !

Je crois avoir fait le bon choix. Parce que j’ai eu le choix, oui. J’ai eu le choix entre la mort de la gamine, et ma propre souffrance. J’ai vite choisi, d’ailleurs. Ça faisait longtemps que je devais vous rejoindre. Par ordre de Disolvit. Mais ça fait longtemps que mon mentor m’a reniée, et j’ai commencé à faire mes propres choix, j’ai commencé à douter, j’ai décidé de ne pas rejoindre l’Ordre. Enfin, ça, c’était avant. C’était avant que Dvango ne me recrute.

Mais mes mots te passent à travers,
Comme si tout ça ne te concernait pas !
C’est de toi que je parle dans ces vers,
Pourtant, peux tu te regarder dans la glace ?!
Peux tu te regarder dans la glace ?!

Vous êtes un salaud, Sire ! Est-ce que vous êtes seulement heureux ?! Votre femme vous a trahi, tout comme vos deux cadets, les aventuriers vous font la misère, personne ne vous respecte, excepté l’Ordre qui sait de quoi vous êtes capable !

Est-ce que vous êtes capable de croiser votre regard dans le miroir en sachant ce que vous avez fait par pur sadisme et vengeance ?! Est-ce que vous le pouvez ?! Vos yeux se teintent d’une nuance rougeâtre qui colore aussitôt le sol métallisé de la salle. Nous baignons dans un bain de sang factice, et son odeur grisante de métal est en revanche bien présente. Et c’est tout sauf rassurant.

Vous savez que vous êtes coupable, vous savez que c’est de votre faute, vous savez que vous êtes concerné par notre chanson ! L’assemblée qui nous observe partage des regards inquiets, alors que la température augmente. Un autre chanteur s’évanouit.

Tu m’as marché dessus, presque réduit en cendre,
Tourné en ridicule, et tu refusais d’entendre,
Mes hurlements, « stop, j’t’en supplie, arrête ! »
Tes sentences qui résonnent dans ma tête.
Mais tu es comme un gosse, avec ton nouveau jouet,
Avec moi comme meilleur espoir dans le rôle du jouet,
Tu m’as fait croire que je n’étais pas fait,
Pour les amis, la famille, et une vie bien rangée !

Je suis brisée, Père ! Brisée ! Je suis à l’agonie, mon âme broyée par vos tortures incessantes ! J’ai mal, j’ai peur, je souffre, et je hais chacun des regards qui me méprisent d’oser ainsi vous affronter ! C’est par pure envie de vous emmerder. Parce que au fond de moi, je soutiens cet homme qui a perdu toute sa famille à cause de vous !

Aimer est presque illégal, au sein de votre Ordre ! C’est pour ça que j’endure tant, parce que je n’ai pas réussi à supprimer cette parcelle de lumière en moi ! Je vous déteste, et je vous aime, Sire ! Vous êtes le père que je n’ai jamais eu, et le Maître que je hais le plus pour son arrogance, son égo, son pouvoir et son sadisme ! Je vous hais, je vous aime !

Tu m’as vite compris, tu m’as vite cerné,
J’étais une cible parfaite pour te déchaîner,
Et tu as usé, et abusé de ton emprise sur moi,
Quitte à me jeter aux rats.
Tu n’étais pas seul, tu as su t’entourer,
Rallier à ta cause d’autres apprentis bouchers,
Qui m’ont charcuté le moral à grands coups de cutter,
Joie de vivre broyée, façon film d’horreur.

Vous avez vite su de quelle manière vous pourriez me contrôler ! Vous avez vite su comment me faire souffrir ! Par amour ! Aimer est ma plus grande force, et est également ma plus grande faiblesse. Est-ce que j’ai tort d’aimer à en mourir ?! Tous les sentiments sont extrêmes en moi ! Amour, haine, souffrance, désespoir, joie, colère… Je ne ressens que si tout est suffisamment fort pour envelopper toute mon âme un peu plus chaque jour.

Votre regard me détaille, et vous usez de votre aura noire et malsaine pour tenter de me soumettre. Pas cette fois. Nous terminerons cette putain de chanson. Tout simplement, parce que j’ai des valeurs dont vous ignorez tout. L’amour, la solidarité, l’empathie. Et moi, je sais me mettre à la place de celui qui a tout perdu, parce que moi même, je n’ai plus rien à perdre. Ou presque. Moi même, je n’ai rien à perdre, puisque vous m’avez tout pris. Mon âme, mes pensées, mon cœur, ma force, mes armes. Vous m’avez tout pris, et maintenant, j’ai tout à gagner.

Nous jouons tous deux, alors que les notes résonnent encore. Je ne détournerai pas le regard. Ce serait vous donner raison. Et je me refuse de vous donner satisfaction de ma soumission. Vos yeux sont changeants. Leur couleur diffère souvent, et ils deviennent brusquement argentés. Ma voix se brise, mes cordes vocales usées par l’effort produit afin de vous faire entendre notre rage.

Tu n’es pas quelqu’un de bien…
Tu n’es pas quelqu’un de bien…
Tu n’es pas quelqu’un de bien…

Avez vous seulement été un jour quelqu’un de bien ? La musique s’achève, les chanteurs attendent leur châtiment certainement justifié par votre orgueil que nous avons mis en défaut. Vous faire entendre vos vérités ne sert à rien. Juste à montrer qu’il y en a qui luttent, qu’il y en a qui n’approuvent pas vos décisions, qu’il y en a qui valent peut être mieux que ces aventuriers, ces « légendes » qui se permettent de juger ceux qui ont choisi de se sacrifier par amour et amitié, alors que nous risquons nos vies chaque jour par défiance et courage.

Qu’est ce que nous risquons au juste ? Certainement le fouet. Et peut être la mort. Nous sommes peut être allés un peu loin. Mais nous ne serons pas les premiers à mourir pour si peu. Vous n’avez pas détaché votre regard du mien. Un léger sourire amusé se dépose sur vos lèvres.

Un claquement de doigts résonne.

Et chacun des chanteurs des bas cercles qui a osé tenter de compromettre le Maître se retrouve maîtrisé par un soldat. Je crache à terre. Et vous, vous souriez toujours.

Connard.

Autrice : Jécrivaine, sous le pseudo « Jécrivaine »

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