LA CHAMBRE AU PIÈGE SOURNOIS
LA CHAMBRE AU PIÈGE SOURNOIS

LA CHAMBRE AU PIÈGE SOURNOIS

Pièce n°1793
Écrite par Le Pianiste Sans Visage
Rédigée lors d'un atelier d'écriture

Je retiens ma respiration en pénétrant dans une nouvelle pièce. Mes aventures m’ont épuisé… Quels nouveaux dangers vais-je devoir affronter cette fois-ci ? Je me détends un peu : ce n’est qu’une chambre, en apparence inoffensive. Je reste toutefois sur mes gardes, mon expérience m’ayant appris à me méfier des tours de ce maudit Château. Je remarque ainsi l’unique fenêtre qui se trouve à ma gauche, et je ne peux m’empêcher de l’ouvrir. Après tout, depuis combien de temps n’ai-je pu entrevoir le monde extérieur ? Celui d’avant toutes ces aventures ?

Je frissonne tandis qu’un courant d’air traverse la pièce, soulevant à son passage une fine couche de poussière que je remarque à peine, perdu dans ma contemplation. Seule la lune éclaire la vue et les vallées alentour, dont je suis séparé par des centaines de mètres de hauteur – et par cet horrible Château, visiblement décidé à prolonger mon errance. Je songe aux années de ma vie gâchées en ces lieux et mes yeux commencent à piquer. Reverrai-je un jour mon fils ? Je me force à m’extraire de ma rêverie, à nouveau en alerte. L’émotion me prend toujours à la gorge, mais il me faut rester concentré. Je scanne la pièce du regard, à l’affût du moindre signe de danger, et cherchant tout objet qui pourrait m’aider à sortir d’ici. Un lit, euh, à baldaquin – il me semble que c’est ainsi qu’on appelle ce type de lit orné de tissus ? – trône au centre de la chambre. Quel piège peut encore se cacher parmi ces draperies ?

Un bruit soudain me fait alors bondir. Heureusement, ce n’est que le vent, faisant claquer avec lui la fenêtre et les rideaux suspendus au lit. Je soupire de soulagement, mais mon répit s’avère bref, car un profond mal-être s’empare de moi. Des pleurs s’écoulent de mes yeux contre mon gré, des picotements s’emparent de mon nez, ma gorge est en feu, et… Atchoum ! Aa-tchoum !Une fois, deux fois, trois fois… Je ne parviens pas à m’arrêter. À travers les larmes, je distingue enfin la quantité de poussière déposée sur les meubles. « Mais bien sûr, satanée poussière ! », je réalise entre deux éternuements. Ne voyant pas d’accalmie à l’horizon pour cette crise d’allergie, j’opte pour la fuite et me dirige vers la pièce suivante, refusant de croire que le Château ait pu me battre de façon si sournoise.

Cette pièce a été rédigée lors d’un atelier d’écriture.

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