Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AUX SOLDATS ET OÙ IL Y A SAURON
LA PIÈCE AUX SOLDATS ET OÙ IL Y A SAURON

LA PIÈCE AUX SOLDATS ET OÙ IL Y A SAURON

le petit grand nain as le petit grand nain

Après avoir salué Un gars qui venait de me sauver d’une avalanche de pièces de monnaies, je repartis à travers les méandres du Château. Comme je savais que de toute façon, toute les pièces se ressemblaient plus ou moins en extérieur et qu’il n’y avait aucun moyen de savoir ce qu’elles recelaient, j’ouvris la première qui me passai sous la main. Il y faisait entièrement sombre et j’avançai à l’aveuglette, quand j’entendis un bruit métallique : la porte se refermait. Je poussai un soupir résigné (c’était la deuxième fois que cela m’arrivait) et continuai à avancer. Et là, tout à coup, la lumière s’alluma.

La pièce était gigantesque. Immense. Et surtout, elle était loin d’être vide.

Des milliers de soldats étaient debout dans la pièce. Des grognards napoléoniens, des légionnaires romains, des guerriers berbères, des croisés en armes, des soldats allemands de la 1ère guerre mondiale avec des casques à pointes, des commandos français de la guerre d’Algérie, des corsaires du roy, comme cela se disait à leur époque, des chevaliers avec des blasons de lion ou d’aigles, et au centre de tout ça, un immense guerrier tout de noir vêtu, armé d’un gigantesque fléau d’arme, coiffé d ‘un casque hérissé de piques, recouvert d’une armure bardée de fer et un petit anneau glissé à un doigt.
Tous se tournèrent vers moi en grognant, et sortirent leur multiples armes. À ce moment du récit, il est de mon devoir de rappeler ce que j’avais sur moi : une fronde au cas où, mes vêtements, une paire de lunettes de rechange, une besace contenant du pain, une gourde, un petit coutelas, et un magnifique bouclier dépliant, que j’avais volé à l’hermine-escargot qui m’avait attrapé. Il semble évident que c’était insuffisant… Je n’eus que le temps de déplier le bouclier pour me protéger une volée considérable de flèches, balles, pierres et autres projectiles, dont chacun d’entre eux aurait pu me tuer. Je sortis mon coutelas, mais quand un guerrier Massaï leva sa lance pour me percer le cœur, je sentis qu’il ne me serait pas d’une grande utilité, donc je le lui lança dans l’œil. Il s’effondra sans un cri au sol, et disparut. Le temps d’encaisser ce que je venais de voir et une quinzaine d’autres venaient le remplacer en hurlant et en agitant leurs armes, m’encerclant par la même occasion.
Cette fois-ci, c’était la fin. J’allais périr dès la deuxième pièce du château, abandonné par mes amis, loin de tout, et…
Une flèche siffla dans l’air.
Je n’avais pas remarqué qu’il y avait une autre porte que la porte principale, par laquelle j’étais entré, et la porte en face de celle-ci, par laquelle j’avais espéré sortir. La porte s’ouvrit sur un archer tout de vert vêtu, assez grand, brun, les cheveux courts et une expression grave sur le visage. Et derrière lui…
Une immense armée, presque aussi grande que celle qui voulait me tuer et aussi hétéroclite, accourait et se déversait par la porte en un flot continu. Des fusiliers et des archers en tête, ils dégagèrent rapidement l’espace devant eux et abattirent ceux qui m’entouraient. Mes sauveurs semblaient moins brutaux, moins agressifs, et semblaient prendre moins de plaisir à se battre que leurs adversaires, lesquels se jetaient sur eux avec des cris féroces, comme animés par une rage brutale, mais de manière complètement désorganisée. Pendant un instant, il me sembla que nous allions gagner, mais la situation tournait en faveur des ennemis. Un indien d’Amérique se tourna vers moi, un arc à la main, et me mit en joue. J’évitai sa première flèche, attrapai ma fronde et lui envoyai une pierre dans la tête, assez fort pour l’assommer. Toujours avec ma fronde, je décidai de participer au combat en envoyant à l’aveuglette des pierres dans les rangs ennemis.
Ce petit passage va être raconté comme si il l’était par un observateur extérieur :
« Le PGN se saisit d’une pierre, fait tournoyer sa fronde et lâche. Mais il a mal calculé sa cible et vise trop loin. Pendant ce temps, le grand guerrier en armures noires fait tourner sa masse d’arme dans les airs et décime les rangs « gentils » . La pierre du PGN atteint le seigneur noir sur les jointures des doigts, le seigneur noir tressaille et se prend sa propre masse d’arme en plein élan dans la tête. Il est projeté cinq mètres en arrière et écrase plusieurs de ses soldats, qui disparaissent. Puis l’archer qui est entré le premier s’approche et l’achève d’une flèche dans la tête. Tout les « méchants » disparaissent. Fin de la transmission. »
J’avais donc sauvé toutes ces personnes… Bien qu’involontairement. Leur chef, l’archer, s’approcha pour me remercier et me dire :
-Vous vous demandez peut-être qui nous sommes, et pourquoi nous sommes ici. Ici, les pires soldats, guerriers et militaires avaient établi un campement après leur mort, avec leur chef, un obscur sorcier noir possédant un anneau de pouvoir que vous lui avez retiré en plus de lui faire se prendre sa propre arme dans le visage en lançant votre pierre, le rendant ainsi vulnérable. Nous, les héros de guerre, en général moins cruels que la moyenne, mais soldats quand même (je suis par exemple Robin des Bois, j’ignore si on connait encore mon nom de par chez vous), avons été chargés de les combattre indéfiniment, jusqu’à vaincre leur chef, et j’avoue que nous n’avions jamais réussi à le faire jusqu’à maintenant. Nous vous devons une fière chandelle !

Je pus donc repartir, mieux armé et plutôt fier de moi.

Partager...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

CHÂTEAU CENT MILLE

GRATUIT
VOIR