Louvelo as Louvelo
J’ouvris les yeux. Mon cœur battait à tout rompre, et je tremblais, de peur ou de froid, je n’aurais su le dire. Il me fallut un certain temps pour comprendre ce qui c’était passé.
Je jetai un regard étrange sur la dague rayon-de-soleil qui pendait à ma ceinture, luisant doucement d’une lumière orangée.
Tout le monde veut savoir la vérité. Personne ne souhaite qu’on leur mente, n’est-ce pas ? Les parents, les maitres et maitresses… Tout le monde veut la vérité.
Mais si la vérité était bien trop horrible, bien trop effrayante ? Et si la vérité était noire… Et si les mensonges étaient là pour nous protéger ?
Croyez-moi, la vérité est horrible. Elle vous transperce, comme une lame, vous arrache uns à uns vos rêves.
Je ne veux pas en parler.
Je me redressai avec peine, et fit une rapide inspection de la pièce.
Nous étions dans une pièce simple, avec des murs en pierre et un sol fait de dalles froides. Il n’y avait pas de lampe et il faisait sombre et froid. Dragon était debout, en face de moi, l’air inquiet. Je remarquai qu’il avait une couronne sur la tête, probablement volée dans la salle du trône. Je levai un sourcil, mais ne dis rien.
-Ça va ? me demanda-t-il d’un air inquiet.
Je hochai la tête, puis demandai :
-Où sommes-nous ?
-Je t’ai trouvée allongée sur le sol, inconsciente. Alors je t’ai transportée et je t’ai amenée ici… Qu’est-ce qui s’est passé ?
Je soupirai. Et, pour toute réponse, je marmonnai :
-La dague amène la vérité. Je sais tout. Tout. Même les choses les plus horribles.
Il me regarda, d’un air qui signifiait clairement qu’il ne me croyait pas.
-Pose-moi une question. N’importe laquelle, fis-je d’un air agacé.
-Quel est le nom de ma grand-mère ?
Je me concentrai, plongeant au cœur de mon esprit. La vérité faisait partie de moi, à présent. La réponse apparut, claire :
-Edwardette-Jeannine Françoise De La Cour.
Il me regarda, stupéfait, ouvris la bouche plusieurs fois, sans bruit. Puis il se passa la main sur le front.
-C’est vrai…
Je roulai les yeux, et me levai, mon sac sur mon épaule. Je posais la main sur la porte de sortie.
-Bon. On y va.
Et je poussai la porte, Dragon sur mes talons.
(note d’Emmanuel : dans cette Pièce, il y avait un « Trésor ». Louvelo, consulte ton mail !)