un gars… as un gars…
Carnet de Quelqu’un.
Pièce n°29.
La première chose que je vis, ce fut le petit personnage assis sur un banc vermoulu, la tête enfouie dans ses mains. Je refermai doucement la porte, et remarquai alors que moi et mon PCB étions arrivés par le mur ! Mais je passais vite sur ce « détail » et me rapprochai silencieusement de la petite personne.
Tandis que j’avançais, je reconnus alors cette personne comme étant un nain, quoique sans la barbe. Pendant ce temps, mon PCB attendais à côté d’une porte, qui semblait mener à la sortie. Je posais alors ma main sur le jeune nain assis, et celui-ci sursauta :
« Ahhh ! Mais que… je…
– On se calme, le rassurais-je, je ne vous veux aucun mal. »
Nos regards se croisèrent, et j’eus tout à coup l’impression de le connaître. Je vis à son expression béate qu’il devait se rappeler de quelque chose, lui aussi. Pour en avoir le cœur net, je sortis la pièce d’or de mon sac, que j’avais presque oubliée, et lui tendis :
« Est-ce que cela te rappelle quelque chose ? »
Tout en fixant la pièce et en la retournant dans tout les sens, il me demanda :
« Cette question te paraîtra complètement idiote si tu n’est pas celui que je pense, mais… Es-tu « un gars » ?
– Je… Oui, répondis-je, surpris. Attend… Tu… Serais-tu…
– Es- tu « le petit grand nain » ?, coupa mon PCB.
– Je… Oui ! Oui, c’est moi, c’est incroyable ! Tu… Vous êtes là ! C’est… C’est formidable !
Je suis tellement… »
Mais il n’eus pas le temps de finir sa phrase. Un bruit sourd se fit entendre de derrière la porte de sortie. Puis il y eut comme les pas de quelqu’un qui descend les marches.
Mon ami pâlit :
« Oh non, il ne faut pas qu’ils vous trouvent, comment…
– Assez, coupa de nouveau mon PCB, vous partez devant, et moi mon petit nain, je prends ta place !
– Non, répliqua le petit grand nain. Tu ne me ressemble pas, de toute façon !
– Je n’ai qu’à couper ma barbe, il n’y verront que du feu.
– Couper ta… Mais non, s’indigna mon ami, les larmes aux yeux, ils te tueront ! Je ne peux pas te laisser mourir.
– Et moi, répliqua mon PCB, je ne peux pas vous empêcher de sauver tout les explorateurs qui ont tant besoin de vous. Partez avant qu’il ne soit trop tard ! »
Les pas résonnaient de plus en plus fort derrière la porte. Le PCB s’adressa à moi :
– Prend cet amulette. Tourne la trois fois, et vous vous retrouverez dans une autre pièce de ce château, normalement pas trop dangereuse. Vous ne savez pas à quel point vous êtes importants pour tout ces pauvres explorateurs. Ah, et surtout n’oublie pas de lui remontrer la pièce, c’est une voie pour votre réussite. Partez maintenant !
– Mais…, insistais-je.
– Tout de suite ! »
Le petit grand nain s’agrippa à moi. Je séchai une larme, et tournai l’amulette une fois.
Je vis le PCB sortir une paire de ciseaux.
Deux fois.
Celui-ci me fit un signe d’adieu.
Trois fois.