Pièce n°1017
Mondaye la tisseuse de rêves as Mondaye la tisseuse de rêves
J'avais entendue les sages raconter leurs histoires sur le Château, j'avais lu des dizaines de livre sur ce sujet, mais ni les vieillards, ni les parchemins jaunies n'avaient décrit de telles choses. Je ne puis les en blâmer, car je n'y parviendrais pas moi-même.
La pièce dans laquelle je me trouvais était immense. Traversée de nombreuses passerelles, plus ou moins délabrées, car son plafond était aussi démesurément haut. Mais ce qui était troublant, c'était ces gens, qui passait près de moi sans jamais me regarder. Dans leurs regard, je lisait une grande tristesse… Ils ne parlaient pas, se contentant de marcher au hasard sur le sol de la pièce, dont les murs, je venais de le remarquer, étaient entièrement constitués de portes. Laquelle emprunter ? Je tirais la manche d'une grande dame qui portait une tiare sertit de pierres précieuses et une grande cape d'hermine:
– Excusez-moi… Où sommes-nous?
– Ma fois, je n'en ai aucune idée.
– Vous êtes perdue, vous aussi?
– Pour être franche, oui…
– Quel est votre nom?
– …
– Vous pouvez me le dire, je ne vous veux aucun mal.
– Il ne s'agit pas de cela… Mon nom, je l'ai… Oublié.
La dame étouffa un sanglot. Je lui dis:
– Allons bon, ne pleurez pas… Je vais vous aider à le retrouver.
– Est-ce vrai?
– Bien sûr.
– Vous êtes une bonne petite.
– Alors, déjà, vous devez être une reine. Vous portez une couronne.
– Pas reine.. Impératrice.
– D’accord. Donc une impératrice. Tentez de vous rappelle…
– Avant, je portais un chapeau, mais je l’ai perdu. Cela est vaiment dommage, il était magnifique.
– Donc une impératrice avec un chapeau:impératrice chapeau… chapeau…
– L’Impératrice Chapeautée! C’est ainsi que l’on m’appelait !
– Désolée, madame l’impératrice… Je dois me mettre en route.
– Ne vous excusez pas, mon enfant… Quel est votre nom, à vous?
– Je m’appelle Moon. Moona Sär Lēa.
– C’est un fort joli nom. Mais je devrais me hâter de retrouver mon couvre-chef. Au plaisir de vous revoir, Moona.
– Tout le plaisir est pour moi, votre majestée.
L’Impératrice partie, je poussais une des portes, et engrais dans la pièce…