Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DES YEUX BANDÉS
LA PIÈCE DES YEUX BANDÉS

LA PIÈCE DES YEUX BANDÉS

Pièce n°1171

J’arrivais dans cette pièce avec comme un pressentiment. Je n’eus ni le temps de l’observer, ni le temps de respirer, qu’on fonça sur nous. C’étaient des hommes ou des femmes, impossible de savoir, mais ils étaient 6, en noir avec, bizarrement, un bandeau sur les yeux.
Ils s’arrêtèrent à moins d’un mètre de nous, et ils nous tendirent à tous une arme. Je vis Romain chanceler à leur vue. Je l’encourageais d’un signe de tête et brandis l’épée qu’on me tendait et nous commençâmes à nous battre. Très vite, Marine se trouva désarmée, figée sur place. Je pensais que son ennemi allait en profiter et me précipitais vers elle. Mais je n’eus pas le temps de l’aider. Le voyou lui écrasa la jambe jusqu’à la retourner et entendre un sinistre « crac » .
-RAAAAAAAAAH!
Le hurlement de ma sœur se répercuta jusque dans ma tête, en boucle, sans que je puisse rien y faire. Ma sœur, ma sœurette, ma Marine à moi, elle était blessée.
« C’est de ma faute, pensais-je, c’était à moi de la protéger ! » De rage, je mis à terre 3 bandits d’un coup, et me précipitai vers la cadette du groupe.
-Marine, ça va ? fis-je, affolée.
-Ça tourne… Humph…
Elle se tordit de douleur. Pour moi, à cet instant plus rien ne comptait d’autre que Marine. Tout avait disparu sauf elle. Mais la réalité était tout autre. Yashim et Romain, qui ne s’aimaient pourtant pas énormément, combattaient dos à dos, jusqu’à ce que Romain défit le tissu qui recouvrait les paupières d’un des assaillants. Là, il ouvrit de grands yeux, devient tout blanc et tombe raide. N’y tenant plus, j’aidais Yashim et assommais toutes les personnes en noir. A mon grand désespoir, pas vraiment tous. Je vis le bout d’une épée ressortir de mon ventre, puis tout devint rouge, tout tournait, une douleur fulgurante, du sang, et plus rien.
Tu ne dois pas mourir, tu ne PEUX pas.

Ce fut la dernière chose que j’entendis, une voix cristalline de femme dans ma tête.

Auteur-ice : Cléclé, sous le pseudo « Cléclé »

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