Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE INFINIE
LA PIÈCE INFINIE

LA PIÈCE INFINIE

J’entre dans cette pièce privé de Poussière d’Etoiles et des mille couleurs qui illuminent les pièces de ce Château. Je me remémore la forêt précédente… Poussière d’Etoiles et moi nous sommes orientés dans des directions différentes, attirés par les arbres ensorcelés. Je ne me sens pas en confiance car j’ai toujours exploré les pièces en compagnie de mon amie. Et puis, il y ce noir. Je ne peux savoir si l’endroit est vaste ni où trouver la porte de sortie. La peur m’envahit alors : et si je n’arrivais jamais à quitter l’endroit, et si je me retrouvais coincé ici ?
Perdu dans la pièce, je le suis également dans mes pensées. Je ne peux collecter les ingrédients nécessaire pour la potion de guérison, ni parcourir le Château sans la vue pour tenter de retrouver Poussière d’Etoiles. Je suis bercé par une solitude immense.

Le sol de la pièce semble mou. En me baissant, je constate que c’est de la moquette. L’air renfermé m’indique également un endroit intérieur. J’effectue un mouvement que refreine au moment où mon pied atteint quelque chose. La sensation semble douloureuse, avant que je ne réalise que je n’ai pas véritablement mal. Je me penche pour toucher délicatement l’objet inconnu, qui s’avère … une poubelle. La pièce ne doit donc pas être dangereuse.

Une dizaine de minutes dans le noir me permettent de gagner de l’assurance. Etrangement, mon premier réflexe est toujours de palper avec les mains mais je réalise rapidement que les pieds sont tout aussi efficaces. De même, la sensation de surprise et de peur lorsque je touche un élément s’atténue. Je parviens même à distinguer les objets « liquides » comme les couettes ou les vêtements de ceux « solides » tels que la poubelle. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je remarque que les liquides sont les plus dangereux : je ne cesse de manquer de tomber en me prenant les pieds dans les vêtements éparpillés sur le sol.

Ma main atteint un nouveau solide. Il semble grand et vertical, car je ne peux atteindre ses côtés. J’effectue un pas, mais il est toujours présent. Aurais-je trouvé un mur ? Je me réjouis à cette pensée et accélère ma progression, certain de marcher dans la bonne direction.
J’éternue soudainement. L’endroit paraît bien sale ! Horrifié à l’idée d’arriver dans un coin poussiéreux, je m’en éloigne brusquement, avant de constater que le mur m’est indispensable. Je dois me forcer un peu pour le toucher à nouveau, car il semble plein de toiles d’araignée. J’ai sans arrêt peur de me retrouver face à un être vivant ou une mauvaise surprise.

J’atteins alors une porte ! Je la reconnais à son relief particulier et à l’espace fin entre elle et le mur. Elle demeure cependant close. Le désespoir m’envahit : je suis incapable de trouver comment l’ouvrir ! En touchant sa serrure, je songe à trouver des clefs. Je passe devant la porte mais quelques pas suffisent pour constater qu’il n’y a pas de meuble à clefs. Je me dirige dès lors vers le milieu de la pièce. S’éloigner du mur me paraît néanmoins dangereux car le retrouver n’est pas simple.

J’atteins rapidement une grosse commode, en bois d’après les grincements qui résonnent quand j’ouvre ses tiroirs. Je fouille dans chacun d’entre eux. Ils contiennent des livres, reconnaissables à leurs pages, des couverts, des vêtements (du moins des morceaux de tissus), mais aucune clef. Je décide donc de regarder en dessous, au cas où elle serait tombée sur le sol. C’est en m’éloignant un peu que je parviens à trouver l’objet désiré, aisément reconnaissable à sa forme. Les réjouissances sont cependant de courte durée car je ne me souviens plus de la direction à prendre pour retrouver la porte… je décide donc de m’organiser. J’effectue dix pas dans une direction puis retourne au point de départ si je ne trouve ni mur ni commode. J’atteins le mur après quatre essais. Enfin !

La porte s’enclenche grâce à la clef à mon plus grand soulagement. J’ai le sentiment d’avoir accompli un exploit. Bien qu’étant certainement dans une petite chambre accueillante, seul dans le noir je suis entouré par l’infini et les ténèbres.

Autrice : Miss Lovegood sous le pseudo « Miss Lovegood »

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