Pièce n°1829
Écrite par Aztran Maist
Explorée par Adam Pinkman
La pièce dans laquelle je venais d’entrer était un salon. Il se trouvait être plutôt vide. Un foyer dans lequel brûlait un feu se trouvait devant moi. Entre nous il y avait une table basse et un canapé en cuire, simple, sans extravagance et deux fauteuils assortis. Pour seul meuble se trouvait une armoire, posée sur le mur droit, en bois, vitré, dans laquelle se trouvait de la vaisselle. Les murs sont recouvert d’un papier peint jaune cramoisi, ôté de toute décoration, à l’exception d’un tableau.
Alors que que m’approchais de ce dernier, mon pied entra en contact avec une substance visqueuse. Elle était collante et de couleur violette, reflétant légèrement la lumière dégagée par le foyer “beurk”.Faisant abstraction de ce liquide – surtout ne voulant savoir ce qu’il était réellement – je continuais à m’approcher du tableau. Je devais passer devant la table, là deux tasses de thé, encore fumantes, s’y trouvait, reposant sur deux soucoupes. Comme dans mon rêve. Il n’y avait plus de doute qu’il s’agissait effectivement de Cette Maison.
Enfin j’arrivais devant l’œuvre d’art. Il s’agissait d’un portrait, dans la style du courant romantique, qui représentait… l’homme au masque.
Maintenant qu’il ne s’agissait pas d’un simple et vague fragment de rêve je pouvais l’admirer plus en détail. D’abord, l’homme était habillé d’un somptueux costume à l’anglaise, mais ce n’était n’était pas le plus intéressant. Son visage – son masque – était la pièce maîtresse. A l’aspect légèrement canidé – pouvant se rapprocher d’un renard ou d’un coyote – il lui couvrait la tête du front jusqu’au dessus de la lèvre supérieur, s’arrêtant au milieu du philtrum, sauf ce qui pouvait être de petite canine qui descendaient plus bas, au niveau des lèvre inférieur, nassant presque sa bouche que l’on distinguait à peine. Il en allait de même – mais non parallèle car plus écarté – pour des oreilles montant légèrement au-dessus de son crâne. Ce masque semblait avoir été taillé dans un immense cristal – lui faisant ainsi abstraction de toute surface lisse, les oreilles n’étant en réalité qu’un enchevêtrement de plusieurs cylindres plus ou moins gros. Il donnait encore plus dans le surréalisme de part sa couleur du cristal. Bleu pale, presque transparent, dans ses parties les plus fines; dans les plus épaisse, plongeant dans un bleu profond – noirâtre – semblable aux abysses marines, celle là même qu’aucun humains n’as exploré – et n’explorera jamais. Les yeux n’étaient pas visibles, à la place se trouvait deux trous béants, mais semblant vous suivre du regard.
Était-ce lui que l’on appelait le Masqué? Ça me paraissait logique.
Le tableau m’a laissé une désagréable impression, et dans la bouche, un arrière goût de je ne sais quoi.
J’ai continué l’inspection de la maison. Sur la gauche, en étant dos à la porte, se trouvait une pièce. En y entrant je découvrit un cuisine rudimentaire. Un évier, quelque meubles – vide, à l’exception d’une boîte de thé noir – et un réfrigérateur, un Domelre¹, ainsi qu’une plaque à gaz.
Je sors de la cuisine et me dirige vers une autre pièce se trouvant en face – tout en évitant la flaque violette. Il s’agit d’une chambre sobre. Un lit, une table de nuit, posée sur elle, une lampe à essence. Rien d’autre.
Je retourne dans le salon, pose mon borsalino sur la table, ma besace au pied de celle-ci et m’assoie sur le canapé.Mon voyage dans la forêt m’avait fatigué et affamé. De plus, j’avais bu une de mes deux bouteilles. Malheureusement, pas de petit plat mijoté ici. Je dû donc sortir mes morceaux de viande séchée et le pain rassis. Je fit comme dans l’escalier. Je ramollis le morceau de pain avec de l’eau. Malheureusement il avait eu le temps de plus séché et était devenu immangeable, je me résolu donc à me contenter de deux morceaux de viande.
Après ce frugal repas j’allais remplir la bouteille vide. Je n’avais pas touché à celle remplie dans la Tour et espérais que l’eau soit potable, car je n’avais plus aucune alternative pour ne pas me déshydrater.
La fatigue commençait à l’emporter, c’est donc d’un pas mou que je rejoignis la chambre et m’effondrai sur le lit. Instantanément je m’endormi.Une photo, celle d’une famille. Je me tenais devant ma voiture, admirant une somptueuse forêt baignée dans une nuit calme. Puis je me trouvais dans la voiture, conduisant sur un petit chemin de terre jalonné de nombreux nids de poule. Une maison, Cette Maison, un homme, Masqué, sur le perron, me faisant signe de le rejoindre à l’intérieur. Je me retrouvais assis sur un fauteuil, lui en face de moi, nous séparant, une table basse sur laquelle se trouvait deux tasses de thé. L’homme enleva son masque, le posa sur la table, révélant des yeux et une bouche cousues par de large fils noir. Il s’avança vers moi, alors que je me relevais et commençais à reculer. L’homme tenta d’ouvrir la bouche, ses lèvres craquèrent, se fissurèrent, les fils arrachant sa peau, faisant couler du sang sur son menton, se mélangeant à une liquide visqueux sortant de sa bouche. Et continuais à avancer vers moi, tout en ouvrant – déchirant – de plus en plus son visage. Puis, un cri, dans ma tête.
Je me réveille en sueur.
Je ne peux rester une minute de plus dans cette maison. Je cours vers le salon, ramasse ma besace et mon borsalino et me précipite vers la porte. Mais je ne m’étais pas aperçu qu’une autre porte était apparue à côté de celle par laquelle j’étais entré. J’ouvris donc, dans la précipitation, la mauvaise.
¹Premier réfrigérateur domestique fabriqué industriellement et commercialisé au États-Unis à partir de 1913.
Alerte, alerte ! La police du Château est demandée pour une intervention urgente ! Un individu a osé visiter plusieurs pièces dans une seule !
Blague à part, as-tu pensé à dessiner Adam Pinkman ? Ou même ses rencontres ? Leurs apparences sont très précises ! Le Masqué de cette pièce est sacrément flippant, d’ailleurs… en te lisant, on verrait les coutures qui craquent et le sang couler.
J’aimerais bien le dessiner. Mais malheureusement, mon niveau de dessin s’arrête aux bonhommes bâtons…
En vrai, si tu me donnes une description physique précise je peux tenter ! Sans garantie de délai ni de qualité du résultat (je suis pas professionnelle non plus) mais ça s’essaie 🙂 )