LA FORÊT
LA FORÊT

LA FORÊT

Pièce n°1821
Écrite par Aztran Maist

Une forêt. Une putain de forêt. Où est la logique? Je rentre dans une tour, depuis une prairie, j’en ressort dans un forêt. C’est quoi cette putain de m*****?“Bon, pas le choix faut que j’avance, je sens que si je rentre une nouvelle fois dans cette tour je me retrouvais dans un endroit bien pire.”Je commence donc à marcher entre de grands sapins baumier. Je ne pouvais voir le ciel tellement les branches et les épines étaient denses. Aucun chemin ne se fait voir, une forêt hors de l’activité humaine, non exploitée. J’en avais déjà vu – des ses arbres – il en a quelques-uns proches d’Arkham. Mais cela m’intriguait, ils avaient quelque chose de différent. Pour autant je n’arrivait pas à voir quoi. Après quelques heures de marche, ayant toujours cette impression dérangeante, je m’arrêta soudain devant un beaucoup plus grand que les autres, il semblait millénaire. Et là, je comprit ce qu’il y avait de bizarre avec ces arbres. Les écorces. Elles n’étaient pas normales. En m’approchant je vis qu’elles n’avait rien de naturel. En réalité, elles reprennent les mêmes motifs des sculptures dans la pièce où je m’étais réveillé. Je toucha l’arbre, j’eu l’impression qu’il sentait ce contact, comme s’il avait une conscience. Je mit mon doigt dans l’interstice entre deux morceaux d’écorce. Et j’arrachais l’un des morceaux. Un liquide rouge, visqueux et collant s’écoula de la plaie. Un mélange entre du sang et de la sève. Je le regardais couler sur l’arbre et sur ma main quand un violent tremblement se fit. Je tombai à terre sous le coup et regarda autour de moi. Les arbres bougeaient, à une vitesse hallucinante. Ils se déplaçaient. En quelque seconde la forêt s’était réorganisée. Je me relevais, j’avais la terrible impression que le grand sapin me regardait d’un air mauvais. Et moi même je me sentais coupable, comme si j’avais parjuré dans une église. Comme si j’avais dégradé un lieu saint. Je commence à reculer, en n’osant tourner le dos à cet arbre. Je continuais et continuais. Puis quand il fut assez loin, je repris ma route – ou plutôt mon errance.Durant ma marche j’avais le terrible impression d’être observé, après le sacrilège que j’avais commis envers cette forêt. Ce tremblement était un cri de douleur. La nature était vivante, et j’avais perpétré un crime. La forêt était infinie. Elle s’étendait sur de nombreux miles. Je ne savait combien de yards j’avais parcourus. Mais je sentais la fatigue m’envahir. Je n’avais pas de montre, mais mon horloge interne me disait que le soir allait tomber, s’il ne l’était déjà pas. Je perdais toute notion du temps ici. Mais je continuais à marcher. Non résolu à dormir à même le sol dans un endroit qui me semblait maintenant hostile après l’avoir profané. Ma demande fut exaucée quand j’aperçus de la lumière au loin. Je m’y rends le plus vite possible. Devant moi se dessinait une maison. Cette maisonCelle de mes rêves. Le même parvis. Les mêmes fenêtres éclairées par un feu brûlant dans un foyer. “La forêt ou la maison flippante. La forêt hostile ou la maison”Je fit vite mon choix quand j’entendis le bruit des arbres se déplaçant. Je me mit à courir et j’entrai dans la maison.

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Un commentaire

  1. Belle pièce ! Elle me fait penser à une image de l’album La Princesse Finemouche (dont on doit retrouver des équivalents chez Claude Ponti) : le promeneur poursuivi par un troupeau d’arbres à pattes qui bougent et se réorganisent… Ca aurait même pu aller plus loin et devenir un labyrinthe dont il est impossible de sortir !
    Ce sacrilège aura-t-il des conséquences dans la suite de l’aventure ?

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