Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE DES EXPLOITS DE NEONITY, ou « VIVE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE »
LA PIÈCE DES EXPLOITS DE NEONITY, ou « VIVE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE »

LA PIÈCE DES EXPLOITS DE NEONITY, ou « VIVE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE »

le petit grand nain as le petit grand nain

Une porte sous l’eau… C’était une porte en pierre, envahie par les algues, et qui semblait trop résistante pour que je puisse l’ouvrir en fonçant dessus. Mais, tout content à l’idée de tester le nouvel équipement que m’avaient donné les Atlantes, je reculai et tirai depuis mon cockpit deux petits missiles, qui ouvrirent en grand la porte du premier coup, la fragilisant par la même occasion.
C’est là que je compris mon erreur.
L’eau commença à s’engouffrer à toute allure dans la pièce suivante, m’entrainant avec elle, mais le cockpit était plus large que l’ouverture et en passant la porte comme je l’aurais fait du siphon d’un évier, je me fracassai contre les bords usés par les ans. La vitre explosa, et Neonity et moi furent aussitôt ensevelis sous les eaux. Tentant à grand-peine de respirer, je ne vis pas mon robot projeter de son bras un filin métallique qui se fixa au plafond, pas plus que je ne le vis s’accrocher au plafond et tirer de son œil un autre câble pour l’accrocher à la porte, puis sauter sur un mur à côté de la sortie. Il se mit à fermer tant bien que mal la porte, et, s’aidant de la force surhumaine dont l’avaient doté les habitants de l’Atlantide, il finit par y arriver. Le niveau redevint raisonnable : l’eau m’arrivait à peine au-dessus des chevilles…
Neonity, un robot ressemblant par certains côtés à un Alien dans le film homonyme, mais en métallique, venait de me sauver la vie pour la première fois.
-Merci, lui soufflai-je en me relevant péniblement. Où sommes-nous ?
Je regardai autour de moi, exténué. La salle dans laquelle nous nous trouvions était très grande, et elle m’évoquait quelque chose, des images, des souvenirs…
Un château. Un château dans le Château. Un château médiéval comme ceux dont on pouvait visiter les ruines, mais en parfait état…
« Et pas abandonné », pensai-je.
Deux cavaliers se dirigeaient au galop vers moi, leurs piques abaissées.
« Ils ont forcément été prévenus par l’eau que j’ai fait arriver. Eh, mais… Pourquoi baissent-ils leurs piques ? »
Je commençai à reculer. Arrivés à portée de voix, j’entendis les cavaliers s’exclamer :
-Taïaut ! Taïaut ! Sus à l’ennemi !
Ils me fonçaient dessus, près à m’embrocher. En soupirant, je sortis l’arme triangulaire d’Atlantis et appuyai sur la gâchette. Le rayon qui en sortit fut d’abord hésitant puis, ayant localisé les ennemis, leur fonça dessus et les désintégra, ne laissant de vivant que les chevaux.
-Géniale, cette arme, dis-je à voix haute.
Soudain, quelque chose passa devant moi, emportant le triangle et un bout de mon ongle. Je criai de douleur et regardai autour de moi d’où était parti le projectile, une flèche, visiblement. Une dizaine d’hommes, tous armés d’arcs, d’arbalètes, d’épées ou de haches nous encerclèrent et nous tinrent en respect. L’un d’entre eux, possédant plus d’armures que les autres (le chef, donc) me regarda avec mépris et cracha :
-Sorcier ! Créature de l’enfer ! Tu es sans doute de ceux qui nous ont coincés dans cette maudite salle, sans espoir de sortie ! En plus, tu amènes avec toi de l’eau pour gâcher nos maigres récoltes ! Et ton animal étrange, là…
Ce que cet homme ne savait pas, c’est que Neonity comprenait ce qu’il disait, et ça ne lui plaisait pas. Il décocha un tir lumineux dans la tête du leader, creusant un cratère à l’emplacement de son heaume.
-Neonity, non… gémis-je (étrange tournure de phrase, je vous l’accorde).
Tous les soldats se regardèrent. Il y eut un temps de flottement, puis tous se ruèrent sur nous en hurlant. Neonity se mit à les tuer un par un, mais moi, je n’avais plus d’arme… Je me précipitai vers le cockpit où j’avais laissé mes haches, mais un soldat tentait de fuir, et il passa devant moi. M’apercevant sans arme, il réalisa que c’était sans doute sa seule chance de survie. Il se baissa, m’attrapa et me passa l’épée sous la gorge.
-Oh, toi ! cria-t-il à mon robot. Le… La créature, là ! Arrêtes de tirer ou ton ami est mort !
Neonity se tourna vers lui, et eu juste le temps d’analyser la situation quand une flèche heurta son bras. Celui-ci vola en avant, dans ma direction. Je tendis le bras et récupérai le sien, puis je l’enfonçai dans le ventre de mon adversaire. Celui-ci relâcha sa prise, je sautai en avant et Neonity désintégra l’épéiste. Je lui relançai son bras, et il le raccrocha à son épaule, avant de tuer les deux derniers ennemis d’un coup. Il se trouve que le robot pouvait détacher ses bras autant qu’il le voulait, mais il n’avait pas de jambes, seulement une queue de serpent en métal. Une flèche tirée sur son bras n’aurait eu normalement aucun effet, s’il n’en avait pas décidé autrement.
-Bon, dis-je. Cherchons une autre porte, avant que d’autres soldats n’arrivent…
Neonity sortit deux filins de sa queue et m’accrocha, et nous partîmes vers une autre porte.

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