Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE NOIRE OÙ JE ME SUIS FAIS AVOIR
LA PIÈCE NOIRE OÙ JE ME SUIS FAIS AVOIR

LA PIÈCE NOIRE OÙ JE ME SUIS FAIS AVOIR

un gars… as un gars…

Carnet de Quelqu’un.
Pièce n°13.

La main que je tenais était dotée d’une poigne de fer ! Si j’avais voulu (et j’aurais dû) la lâcher, je n’aurais pas pu, et serais sans doute resté coincé dans le mur. Ainsi tiré par cette force incroyable, je me retrouvais de l’autre côté dans une pièce noire mais bien allumée.
Je regardai alors mon sauveur. Il faisait un peu plus de ma taille. Il était brun et on ne saurait dire son âge. En regardant son visage, on voyait un homme d’âge mûr, mais sa démarche ressemblait à celle d’un enfant de dix ans.

-Merci beaucoup, disais-je, mais comment t’appelle-tu ?
-Le grand petit nain, répondit-il.

Ce nom me fit sauter de joie… et retomber tout de suite. Comment pouvait-il être un nain alors qu’il était plus grand que moi ? Et son nom, j’avais l’impression qu’il ne s’appelait pas exactement comme-ça… Mais était-ce donc lui que j’avais sauvé ? Non, l’autre était plus petit et n’avait pas la même poigne quand je l’ai sortis de cet océan de pièces. Intrigué, je le regardai de nouveau. Non, ce n’était pas lui, c’était soit un explorateur, soit un monstre. Mais je ne pus réfléchir à cela. Le faux m’empoigna par la force sans prévenir et je ne pus me défendre. Sous cette étreinte phénoménale, je m’évanouis. Cette personne était bien un monstre.

-Un monstre ? Haha !
Ces paroles me réveillèrent en sursaut. Je remarquais que j’étais toujours dans la même pièce, mais cette fois, ligotée durement à une chaise métallique.
-Non, tu m’as pris pour un monstre, moi ! , dit la voix, que je reconnus comme celle du grand petit nain.
-Je… qui… qui êtes vous vraiment ?
-Un monstre ? Certainement pas, répondit-il, C’est vrai que tu as du me confondre avec le petit grand nain. C’est vrai que nous avons un air, tout les deux, normal pour des frères…
-Pardon ?
-Oui, tu as bien entendu, pour des frères. Aha, il ne sait même pas que j’existe encore, ce pauvre idiot ! Il me croit mort ! Ah, mais je sais qu’il me trouvera un jour, et vous serez ensemble, bien sûr, ensemble pour mourir !
Il éclata d’un rire sarcastique et appuya sur une manette. Ma chaise bougea un peu, et s’envola (on est plus à ça près en terme de choses bizarres…).
Ce fut le noir.

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