Papergirl as Papergirl
(La petite amoureuse: épisode 3)
Résumé des épisode précédent:
Notre jeune héroïne est arrivée au château, heureuse des aventures qui l’attendait! Mais après plusieurs jours, elle n’a plus de provisions… Epuisée, elle pense à son amoureux qui lui manque…
Elle se retrouve, alors, dans une pièce, où elle s’apprêtait à affronté son plus terrible adversaire… L’horloge meurtrière. Mais cette dernière a réussit, malheureusement, à la tuer…
***
Je ne vois plus rien. Je ne sens plus rien.
Je m’engouffre dans le noir qui m’entoure.
J’avance, dans la nuit.
Je ne ressent rien. Mon esprit est vide.
Soudain, je vois une lumière. Une lumière attirante. Je VEUX aller vers elle.
J’avance doucement vers cette dernière.
Le noir propage une horrible sensation dans tout mon corps.
J’accélère le pas; plus vite, je serais vers la lumière, plus vite cette affreuse sensation sera loin de moi!
J’y suis presque!
Mais quelque chose me tire à l’instant où j’allais y arriver! Une main. Une main froide et lugubre. Elle veut me ramener vers l’obscurité.
Je crie.
Je me débat, mais rien à faire!
Puis une douleur plus forte, me fait pousser un hurlement plus puissant.
Je perds connaissance…
***
Lorsque j’ouvre les yeux, je suis dans une pièce accueillante.
Tranquillement installée sur un petit fauteuil moelleux avec une petite tasse de lait fumante posée à côté de moi.
J’essaye de me lever, mais je suis encore trop faible, alors je repose ma tête sur le coussin rose bonbon, assortis au canapé.
Il me faut un long moment pour remarquer que je ne suis pas seule dans la pièce.
Des gens que je ne peux pas apercevoir, chuchotent à côté de moi. Quelques mots arrivent faiblement à mes oreilles: « morte »; « pas normal », « lui est il arriver? »…
Je n’ose pas relever la tête, j’ai trop peur, de savoir qui sont ces personnes. Et je me sens trop fatiguée pour combattre de nouveaux monstres, alors sans trop savoir ce que je fais, je me rendors.
La lumière du jour commence à me chatouiller la peau et j’entrouvre les paupières. C’est le matin, je pose mes mains sur mes yeux pour ne pas être éblouis par la lumière qui se propage par la fenêtre. Ce n’est que lorsque je les enlève, que je remarque que plusieurs personnes sont penchées sur moi.
Elle sont presque invisibles… J’ai de la peine à réaliser ce que je vois… J’avais vu tellement de choses lors de ma quête dans le château, mais ça… Je ne m’y attendais pas du tout…
Ma voix résonne dans la pièce, accompagnée d’un petit cris:
-Vous… Vous… Etes des fantômes!!
Un homme assez grand me regarde en riant:
-Comme toi, petite!
Je reste bouché bée. Que veut-il dire? Je ne sais pas quoi répondre… Non, je ne peux pas être un fantôme! Il est fou!
L’homme doit avoir vu mon air affolé, car il me dit, en me tendant le verre de lait:
-Tiens pour te calmer!
Je le prend sans hésiter, j’ai tellement soif! Mais, dès que je la chope entre mes doigts, la tasse me glisse des mains, avant de s’écraser à terre. Non, pas exactement, la tasse me traverse les mains!
Un nouveau hurlement sort de ma bouche:
-Mes main… mes mains… Elles sont transparentes…
L’homme émet un petit rire, moqueur:
-Normal, tu es un fantôme!
Je regarde l’homme, paniquée.
C’est un fantôme dame, un peu rondelette, mais au visage bienveillant qui vient à mon secours:
-Eduard (dit-elle en regardant le fantôme-homme), arrête de faire peur à cette petite!
Puis elle me regarde et me dit:
-Oui, tes mains sont transparentes, comme tout ton corps. Mais si tu te concentres bien; tu peux prendre des objets. Il faut fermer les yeux et te fixer ce que tu veux faire!
Je ne l’écoute pas, trop terrifié. J’ai de la peine à formuler un misérable: « Que suis-je devenu? »
C’est à nouveau la dame qui me parle:
-Calme-toi, mon chou, reprit la femme, il n’y a pas de quoi t’inquiéter… Tu es morte. Tu as surement vu une lumière, au loin, et quelque chose t’a empêchée d’y aller… Pour des gens cette empêchement, c’est une barrière, pour d’autre un trou, cela dépends… Mais ce qui est sûre c’est que pour une raison que nous ignorons, ton âme, n’est pas allée dans l’haut delà. Elle est resté ici. Tu es une âme perdue. Tu es condamné à rester dans cette pièce… Pour l’éternité.
Il a un immense silence, horriblement pesant, puis je commence à crier:
-Non! Je ne veux pas être morte, ce n’est pas possible!!!! J’ai encore pleins de choses à faire de ma vie!!!
Je veux m’en allé de cette pièce, m’éloigner de ces fantômes!
-Je dois partir.
-Il ne faut pas. Me déconseilla l’homme. Nous ne savons pas ce qui peux t’arriver hors de cette pièce. Les autres pièces du château ne sont pas bien pour les fantômes.
Je ne l’écoute plus et rythmé par un seul mot « m’enfuir ». Je cours (avant qu’ils puisse réagir) vers la seule porte de la pièce. Je pose ma main sur la poignée… A mon grand étonnement, la porte n’est pas fermé à clef. Bizarre…
Je sors de cette pièce, sans trop savoir ce que je venais de faire. Tout c’est passé tellement vite…
Il faut désormais que je me rende à l’évidence.
Je suis une âme perdue.