Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AUX GENTILLES POUPÉES
LA PIÈCE AUX GENTILLES POUPÉES

LA PIÈCE AUX GENTILLES POUPÉES

Jad de Salicande as Jad de Salicande

Au moment où la fille s’évanouit, la pièce se métamorphosa : les murs devinrent roses, les marionnettes, des poupées, et tout l’ameublement prit des teintes allant du blanc au rose fuchsia. Je dus m’arrêter dans ma contemplation (ça faisait du bien de pouvoir revoir avec son esprit dans son corps), car l’Ombre me parla :
« Tu crois que tu pourrais l’aider ? ».
J’allais formuler ma réponse, quand mon esprit se figea : le fait de parler (à une Ombre, de surcroît) me fit penser à tout ce qui m’étais arrivée depuis le début de cette aventure.
Le flash-back dura une minute, pendant laquelle je restais immobile (je pouvais entendre l’Ombre m’appeler), puis mon cerveau eut un court-circuit (trop d’émotions tue les émotions, comme dirait un grand philosophe) et je m’évanouis.

Je me réveillai environ une dizaine de minutes plus tard, en ayant enfin un esprit fonctionnel. J’entendais la voix de l’Ombre :
« C’est pas possible, ça, lui il s’évanouit comme un idiot pendant que l’autre se meurt à cause de son coup à lui, il devrait au moins… »
Mon esprit turbinait à toute allure. Mes yeux était fixés sur les marbrures noires qui partait de sa joue, et cela me faisait penser que l’arme qui l’avait frappée devait contenir un poison, ou un truc du genre. Je ne pouvais pas la guérir, mais au moins stopper l’avancement de l’infection.
« Itigil, impeksiyon ! »
Le sort avait l’air de fonctionner puisque les marbrures avaient arrêté de suinter, mais une bonne partie de sa joue était verte, noire et rouge. Une joyeuse blessure.
Je m’adressais alors à l’Ombre :
-« Il faudrait trouver une bibliothèque, pour que je puisse vraiment la guérir.
-Huuum… « Bibliothèque » était marquée sur le panneau de la porte qui menait à cette pièce, mais on est arrivé ici. Peut-être que la pièce suivante…
-Oui. Je vais la faire léviter pendant que nous… »
Je ne pus finir ma phrase, car la fille se réveillait. Son évanouissement ne lui avait pas été bénéfique, mais je connaissais un sort qui savait donner un peu de tonicité :
« Gumising ganap ! ».
Tout de suite, son regard s’éclaira, et elle put commencer à me raconter les aventures qu’elle avait vécue avec l’Ombre. Je fis de même, puis je posai alors cette question :
-« En fait, tu t’appelles comment ?
Elle échangea un regard avec l’Ombre, puis répondit :
-« Eh bien en fait… Je ne me rappelle plus.
Elle m’avait dit qu’elle était amnésique, mais je m’étais dit que ce n’était pas trop grave. Je percevais la détresse dans ses yeux.
-Et bien je vais te baptiser dans la langue des magiciens : Analayann, ce qui veut dire la fille du vent, puisque tes premiers souvenirs sont ceux de toi sur le toit du Château.
Je savais que baptiser quelqu’un dans la langue des magiciens était quelque chose qui était grave, mais je ne savais pas pourquoi. Je me disais que ça ne devait pas être trop important, sinon le Maître m’en aurait parlé.
Nous cherchâmes après une porte, qui était censée nous mener à la bibliothèque, et nous arrivâmes dans un endroit totalement différent.
Quelqu’un devait s’amuser à nous berner. Mais qui ?

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