Leïla#♥ as ℒeïla#♥ JBlogueuse/Accueil
Dans le couloir avec gabi nous rigolions de cette fâcheuse illusion. Celui qui l’avait peinte était très doué, nous nous sommes bien faites avoir, et nous avions eu une de ces peurs !
-J’ouvre la porte, fit gabi en montrant une immense porte de la main
Elle poussa de toutes ses forces, mais cette porte ne s’ouvrit pas. Je me mis à côté de gabi, et nous nous mîmes à pousser fort pour que celle ci s’ouvre.
Après plusieurs minutes d’effort, elle finit par s’ouvrir sur une grande pièce baignée par la lumière du soir.
-Quelle heure est il ? demandai je à gabi
Elle jeta un oeil à sa montre, et me déclara
-Assez tard pour que la nuit tombe bientôt
Un frisson me parcourut le dos, j’avais l’impression d’être entrée dans une forêt noire emplie de loups qui ne se seraient pas passés de nos chairs fraiches.
Gabi elle était très joyeuse… Mais nous n’avions pas vu de quoi cette pièce était composée.
Gabi fit un pas, puis s’écria :
-Tu n’entends pas des… Des loups ?
Je tendis l’oreille, et effectivement des bruits de loups me parvinrent.
-On ressort ? demandai je à gabi avec de la peur dans la voix
-Non ! C’est génial on va avoir une de ces peurs avec des loups affamés ahaha !
Gabi rigolait bien fort, j’aurai voulu la faire taire. On devait l’entendre à l’autre bout de la pièce. Mais la pièce n’était pas si grande que je l’imaginai…
Quelques minutes plus tard, la nuit tomba. Il faisait noir, noir profond, ce noir où on ne voit rien d’autre que sa peur, ses peurs d’enfants qui surgissent. J’aurai voulu aussi me cacher derrière gabi, la laisser mener les opérations. Mais non, gabi avait bien l’intention que je me fasse dévorer en premier.
Nous étions dans une forêt. Les forêts typiques qui effraient, dans les films et les histoires, et à la fin on soupire de soulagement en se disant que c’est inventé. Mais nous, nous étions bien dans la fore^t et non dans une histoire.
Gabi se mit une giffle, ce qui m’étonna.
Quand elle vit mon regard posé sur elle, elle se justifia :
-Je vérifie que je ne rêve pas
Ces propos me glacèrent, je n’osai plus faire un pas.
Ceux qui en faisaient des pas, c’était ces fichus loups. On sentait leurs présences tout autour de nous, se rapprocher, nous guéter.
-Gabi, dis je doucement
-Oui… fit elle avec une voix tellement petite que je ne l’entendais presque pas
-COURS !
Alos nous prîmes les jambes à notre cou, et nous nous mîmes à courir, longtemps… La forêt défilait devant nous.
Gabi s’arrêta, et me fit signe de grimper à l’arbre. Un vrai petit singe, elle était déjà en haut de l’arbre pendant que moi je peinais à atteindre la première branche.
Quelque chose le tomba sur la tête. Un gland ? Ca n’en avait pas l’air.
-Monte ! s’écria le petit singe qu’était gabi
Etrangement, ce n’était pas la voix de gabi. Peut être que c’était elle, mais que sa voix était torturé par la peur ?
Je saisis ce qui m’était tombé sur la tête, c’était une corde. Elle m’avait bien aidé, j’étais déjà en haut de l’arbre. Mais où avait elle trouvé cette corde ? Pour me rassurer je supposai qu’elle devait l’avoir dans son sac.
Mais quand je fus en haut, je fus plus effrayée que heureuse de retrouver gabi…
Ses yeux brillaient dans le noir. Gabi n’avait pas les yeux brillants.
Elle était essoufflée comme une bête sauvage. Gabi était une athlète quand elle courait.
Une voix différente. Des manières différentes. Une fille différente. Ce n’était pas gabi. Non ! Ce n’était pas elle.
Je découvris ce petit être méchant, qui en voulait à ma peau. C’était un être de la nuit, cet être dangereux digne des films d’horreurs, qui a soif de sang, qui n’est pas vraiment un vampire. Elle devait avoir 12 ou 13 ans. Ses yeux l’éclairaient c’est pour cela que je la distinguai si bien.
Ses cheveux ne devaient pas avoir connu le shampoing ni la brosse.
Une vraie bête sauvage.
Je criai. Je criai, perçant le silence de la nuit. Ce qui excita la bête sauvage, qui se rua sur ma peau, et croqua sauvagement mon bras. Elle rigola à vive voix, on n’entendait que elle. J’étais effrayée, je voyais mon sang se dilapider tel une fontaine le long de l’arbre. Il devait me plaindre, de mon côté je le plaignais de devoir porter une horreur pareille sur ses branches.
Non j’en étais sûre ce n’était pas gabi.
Où était elle ?
Le matin se leva doucement sur la forêt encore endormi. Je me levai au fond d’une tanière qui dégageait une odeur désagréable. Au bout de quelques minutes, je me rendis compte de là où j’étais. Dans la tanière de la fille sauvage.
Je descendis tant bien que mal de l’arbre, écorchée de partout, mon bras ouvert je voyais même mon os.
Je hurlai encore quand je vis gabi ligotée à l’arbre par des boyaux. L’envie de vomir, d’hurler, de pleurer.
Après avoir détaché gabi, nous cherchâmes la sortie.
Après l’avoir trouvé, dans le couloir, nous avions des choses à nous raconter.