Miss Lovegood as Miss Lovegood
Cette nouvelle pièce était assez grande. Le sol était couvert de moquette, les murs peints en blanc. Il y avait une petite commode en bois ainsi qu’une porte rouge.
-On se demande comment elle est arrivée là, commenta Poussière d’étoiles en montrant l’unique meuble.
Nous entendîmes alors un son étrange, semblable à des bruits de succions accompagnés à un glou glou… Un mur se mit à vibrer. Nous le regardâmes, tous les trois, et il se passa quelque chose de si étrange, si inattendu, que je ne saurais vous l’expliquer clairement. La surface lisse et rigide du mur devint visqueuse, gluante. Je fermai les yeux, tremblant de peur. Que se passait-il ? Un cri retentit dans toute la pièce. C’était Poussière d’étoiles qui hurlait d’effroi. J’ouvris mes paupières et découvris ce qui lui avait fait si peur.
Devant nous se tenait une énorme masse gélatineuse blanche, qui était probablement arrivée ne traversant le mur.
-C’est la pire créature que nous avons rencontré jusqu’ici, dis-je
-Au lieu de rester immobiles, essayons de sortir avant qu’elle ne nous attaque, proposa Poussière d’étoiles
Nous avançâmes vers ma sortie, lentement. Aussitôt, La Créature s’agita et se tourna vers nous. Un tentacule gélatineux émergea de son corps et fonça sur nous. Il nous attrapa, nous souleva dans les airs, et nous ramena à lui. J’essayai de me libérer de son emprise, mais le tentacule nous serrait si fort qu’il était impossible de se dégager. La Créature nous laissa tomber par terre, juste devant elle. Avant même que nous ayons le temps de nous relever, elle ouvrit sa grande bouche (composée de gélatine) et l’approcha de nous. Je courrai tout droit pour échapper à cette terrible créature. Je vis Poussière d’étoiles, juste à côté de moi qui me souriait.
-Où est passé Om ? me demanda-t-elle, il n’a pas eu le réflexe de courir ?
Je regardai en direction de La Créature. Om était entré en elle. Il semblerait qu’elle l’avait mangé, sans toutefois le mâcher. Il demeurait, inconscient, dans le corps de cette créature.
-Il faut qu’on aille le délivrer, déclara Poussière d’étoiles, on ne peut pas le laisser ici.
-Je sais, répondis-je, mais j’ai l’impression qu’Elle sent lorsqu’on s’approche et Elle nous attaque ensuite. Regarde, elle est redevenue immobile, mais je pense que si on fait un mouvement, ça va la réveiller.
-On n’a qu’une solution finalement, c’est de courir très vite vers la porte rouge et de s’enfuir avant qu’on des tentacules ne nous attrape. Pauvre Om. L’abandonner dans le ventre de cette sale bête.
-Peut-être que s’il n’y a que toi qui bouges, elle ne remarquera pas, vu que tu es plutôt petite, proposai-je
-On peut essayer, en effet. Mais si elle fait le moindre mouvement, on fonce vers la porte et on ne s’arrête que lorsqu’on sera sortis, d’accord ?
Poussière d’étoiles agita doucement sa tête et La Créature n’eut aucune réaction. Elle attendit quelques minutes puis fit un pas en avant, prudemment. La masse gélatineuse dormait toujours. Mon amie avança lentement, resta immobile quelques secondes puis commença à marcher plus vite. Au moment où elle arriva devant La Créature, elle me demanda d’un ton pas très rassuré :
-Qu’est-ce que je fais maintenant, Esprit ? Je ne sais pas comment entrer dans son corps, et puis je n’ai pas spécialement envie d’être mangée.
-Euh… tu peux essayer de rentrer ta main…
Elle glissa ses petits doigts dans le corps de la Créature.
-C’est tout gluant, commenta-t-elle
Elle allongea son bras, mais sa petite taille l’empêchait d’atteindre Om.
-Il faut que tu plonges entièrement dedans, dis-je.
Poussière d’étoiles prit une grande respiration, se boucha le nez et entra dans le corps gélatineux de La Créature. Elle parvient à toucher Om –toujours inconscient- du bout des doigts. Elle essaya alors de le tirer vers elle. AU moment où elle bougea Om, La Créature se réveilla. Elle commença à bouger de droite à gauche, comme un balancier. Mes deux compagnons d’aventure étaient secoués eux-aussi. La Créature remuait si bien que Poussière d’étoiles et Om furent éjectés de son corps. Ils atterrirent à quelques mètres de moi, dégoulinant de gélatine qui venait surement du corps de notre charmante amie. Aussitôt, elle redevint calme et immobile, comme si elle s’était rendormie.
Nous avançâmes lentement vers la porte rouge. Om l’ouvrit, et nous nous engouffrâmes dans une nouvelle pièce, loin de cette horrible Créature.