Tout au bout du bord de l’extrême, derrière les dernières montagnes du Monde, s’élève le Château des 100 000 pièces Les murailles, et les tours et les étages de ce palais s’élèvent, à ce qu’il vous paraît, bien au-delà des nuages, au-dessus des cimes.
LA PIÈCE AUX LIVRES VOYAGEURS
LA PIÈCE AUX LIVRES VOYAGEURS

LA PIÈCE AUX LIVRES VOYAGEURS

la p’tite moustache as la p’tite moustache

Je me trouve dans une bibliothèque ; une bibliothèque géante. Les rayonnages se dressent jusqu’à plusieurs mètres en hauteur et sont tout aussi longs. Moi, qui adore lire, je suis aux anges ! Même si en ce moment, ce qui me serait le plus utile serait de la nourriture (de quand remonte mon dernier repas?) plutôt que des livres… Même si cette bibliothèque semble contenir tous ceux qui existent sur Terre… D’ailleurs, c’est peut être possible, qui sait ? Le Château a des pouvoirs sans limites !
La perspective de me trouver dans la plus grande bibliothèque du monde m’allèche (et mon ventre gargouille). C’est alors que je me rappelle les provisions que le Père Noël a glissé dans nos sacs. Je fouille dans le mien, en extirpe une brioche et entreprends de la partager en trois parts égales. Je savoure la mienne en parcourant les infinis rayonnages. Je comprends vite que tous ces livres sont rangés par auteurs et par ordre alphabétique. Heureusement car il y en a des centaines !
Je sillonne l’allée des auteurs en « P ». Les titres connus défilent devant mes yeux : « A la croisée des Mondes » de Philip Pullman, « Eragon » de Paolini, « Le livre des Merveilles » de Marco Polo, « Comment (bien) rater ses vacances » d’Anne Percin… Il y en a partout, pour tous les goûts et tous les âges.
Cela me donne une idée. Cela fait longtemps que je n’ai pas relu « Le Monde de Narnia »… (à bien y réfléchir, cela remonte à mes années d’école élémentaire) Je cherche, fébrile, l’allée des auteurs en « L » et… il est là, le précieux volume. Je l’ouvre en prenant soin de ne pas l’abîmer ; les livres et moi, c’est une longue histoire !
Je m’assois dans un fauteuil. La lumière est parfaite pour lire. Confortablement installée, je me plonge avec délice dans le premier chapitre :
« C’est une histoire qui s’est passée il y a très longtemps, à l’époque où votre grand-père était un petit garçon. Une histoire importante, car c’est elle qui permet de comprendre comment les échanges entre notre monde et celui de Narnia ont commencé… »

Je suis tellement envoûtée que je ne remarque pas que mes pieds ont quitté le sol… C’est seulement lorsque je ne sens plus le contact du fauteuil que je prends conscience que je suis en train de flotter dans les airs ! Je suis trop hébétée pour hurler : on dirait que la gravité a disparut seulement pour moi car les autres objets de la pièce sont à leur place habituelle. J’ai eu tord de m’éloigner Hernest et Garette… Subissent t-ils les mêmes phénomènes que moi ?
Puis, soudain, je me mets à tourbillonner sur place, de plus en plus vite, sans pouvoir m’arrêter. Que se passe t-il ? Je vois flous… j’ai mal au cœur… je ne peux pas bouger… je me sens projetée vers le haut… puis vient une interminable sensation de chute…
Que cela s’arrête ! Au moment même où cette pensée traverse mon esprit, je perds connaissance.
C’est le noir total.

J’ouvre les yeux. Une brise légère souffle sur mon visage et fait onduler les brins d’herbe à deux centimètres de mon nez. Un rapide regard autour de moi me fait comprendre que je suis allongée à plat ventre, dans une grande prairie. Je suis seule. Ou presque.
« Où sommes nous ? » demande ma petite voix (qui en passant, à légèrement remonté dans mon estime depuis qu’elle a résolu l’énigme de la pièce logique (que je vous invite à lire illico presto si ce n’est déjà fait ainsi que mes autres pièces qui sont, sans vouloir me vanter, palpitantes) Bref.)
Je me redresse avec difficulté. J’ai encore la tête qui tourne et mes jambes sont dans l’incapacibilité de me porter, et encore moins de marcher. Je reste donc assise et tente de reconstituer les morceaux du puzzle.
Déjà, je ne suis plus dans la bibliothèque.
« Bravo. Quelle déduction ! »
Je ne réponds pas à ses sarcasmes et continue sur ma lancée. Je ne suis plus dans la bibliothèque, mais ai-je quitté le Château des Cent Mille Pièces pour autant ? Et dans ce cas, où suis-je ? Le paysage m’est inconnu… Voyons voir voir… il y a à peine cinq minutes, je lisais tranquillement Narnia dans un fauteuil et puis d’un coup…
Narnia… Narnia !
Ding ! Si je me trouvais dans une BD, une ampoule électrique serait apparue au dessus de ma tête. J’embrasse du regard le lieu où je me trouve : une forêt là devant, de l’autre côté une prairie, au loin des collines, et tout à fait au Nord, des montagnes aux sommets enneigés. Et tout à fait à l’Est, j’aperçois la silhouette d’un château à grandes tours.
« Cair Paravel… » murmure ma petite voix.
Je reste muette de stupéfaction. Le palais du roi Peter, du roi Edmund, et des reines Susan et Lucy…
Mais c’est impossible ! Cependant, tout ressemble au monde de Narnia tel que je l’ai imaginé ! Les livres de cette bibliothèque exaucent t-ils les rêves ? Transportent-ils leurs lecteurs dans leur univers ? Cela semble incroyable et je peine à y croire ! Et pourtant…
Mes vertiges ont cessé. Je me tiens sur mes deux jambes. Je ne cherche plus à comprendre comment et pourquoi je suis arrivée ici ni où sont passés Garette et Hernest. Maintenant que j’ai retrouvé ma mobilité, je n’ai qu’une envie : explorer ce nouvel endroit qui s’offre à moi.

Je descends la colline et me dirige vers la forêt de l’Ouest. Celle-ci est assez lumineuse car les rayons du soleil se reflètent sur les gouttes de rosée en milles facettes qui se projettent sur l’écorce moussue des arbres. Jusqu’ici, je n’ai croisé personne mais des êtres invisibles semblent retenir leur souffle tandis que je m’avance dans le bois. Seul le bruissement léger des feuilles agitées par le vent se fait entendre dans le silence. Même le sol étouffe le son de mes pas.
Je ne sais pas à quoi je m’attendais mais je ne peux m’empêcher d’être un peu déçue : je dois me rendre à l’évidence, il n’y a pas âme qui vive dans cette forêt !
Je continue d’avancer et arrive bientôt à l’orée d’une clairière. Je m’arrête net. J’ai cru entendre une voix… Je ne bouge pas, pétrifiée. Mais… non, ce n’est pas une voix que j’ai entendu mais une véritable cacophonie ! Cachée derrière un arbre, je risque un coup d’œil.
Une curieuse réunion se déroule au centre de la clairière. Toutes les créatures de la forêt de L’ouest se sont rassemblés ici pour discuter de… De quoi ? Je n’en ai aucune idée… Tous parlent en même temps (certains plus fort pour couvrir la voix des autres), dans des langues différentes (certains grognent, d’autres chantent…) si bien que je n’y comprends rien ! Ils semblent tous attendre quelque chose.
Soudain, une voix grave et profonde se fait entendre, et domine les autres. Un lion immense bondit pour se percher sur un rocher.
« Aslan ! » m’indique ma petite voix. Comme si j’étais si inculte ! Je peux reconnaître Aslan tout de même ! Mais contrairement à elle, j’ai du mal à assimiler que je me suis retrouvée dans le monde de Narnia.
« Mes chers amis… » dit-il.
Sa voix est captivante. Un peu effrayante mais on devine la sagesse et le savoir du Lion rien qu’en l’entendant. Tout le monde l’écoute, plus personne ne parle. Il continue :
« Mes chers animaux à quatre pattes… Mes chers lutins, centaures, faunes, trolls… Mes chers farfadets, nains, elfes, géants, poissons… Mes chers oiseaux, serpents, esprits… Cher peuple de Narnia ! Comme chaque année, nous nous sommes réunis ici pour notre grande Réunion, qui permettra à tous de jouir parfaitement de la vie qui lui est offerte. C’est pour cela que je vous ai convoqués, afin que chacun donne son avis pour les décisions qui vont suivre afin qu’elles soient propices à l’intérêt général. »
Puis s’ensuit plusieurs débats, où il est question de déforestation, de légitimité, des rois entre autres.
Je reste cachée et écoute tout cela avec attention. J’ai l’impression d’être dans un rêve, mais pourtant, rien n’a jamais été si réel !
Environ une heure après, chacun se sépare et rentre chez soi. Un faune passe à côté de moi et me jette un regard curieux. J’essaie d’avoir l’air le plus naturel possible mais sans succès. Il glapit d’une petite vois aiguë :
– Par ma barbe ! Serais-ce une fille d’Eve ?
Aussitôt, une dizaine de regards fusent vers moi.
« Ahem. Pour la discrétion c’est raté. »
Aslan tourne sa large figure vers moi. Ses yeux trahissent de la surprise. Apparemment, cela fait des lustres que des humains ne sont pas venus à Narnia. Encore moins par des livres. Mais ça, il ne le sait pas…

Un souffle glacé me parcourt le corps. Je frissonne de la tête aux pieds et tout redeviens flou autour de moi.
« Oh non… Pas déjà, je murmure. Je veux rester encore un peu… » Mais personne ne m’écoute. Je me mets à tourner comme la dernière fois et ni-une ni-deux, je suis revenue dans la bibliothèque, assise dans le fauteuil. Un peu essoufflée, c’est tout.
Soudain, j’entends mon nom. On m’appelle, désespérément. Je reprends conscience que j’ai abandonné mes amis pendant au moins une heure, inexplicablement. C’est la voix de Garette.
« Ici ! Je suis là ! » je crie.
Mes amis accourent sur le champ.
– Orianne ? Mais où étais tu passe bon sang ? On te cherche partout depuis des heures !
– C’est bon Garette, pas besoin d’exagérer, commente Hernest, diplomate. Mais je serai curieux de savoir ce que tu as fait. On a fouillé la bibliothèque de fond en comble et tu avais disparue !
Garette s’approche du fauteuil où je suis toujours affalée, encore sous le choc.
– Tu es sûre que ça va ? T’en fais une tête !
Elle remarque alors le livre posé sur mes genoux. Elle l’attrape.
– Narnia ? Oh, Orianne, tu t’es cachée pour pouvoir lire tranquillement c’est ça ?
Elle sourit. Je secoue la tête faiblement et sous les yeux ébahis de mes compagnons, je raconte mon aventure : Quand j’ai commencé à lire, ma disparition, le paysage, le conseil, et enfin, comment je suis revenue ici après mettre faite repérée. Je vois bien qu’ils peinent à me croire, mais il savent bien qu’il n’y a pas d’autre explication possible.
« Essaie avec un autre livre pour voir » propose ma petite voix. Bonne idée, mais Garette est plus rapide. Elle attrape un live au hasard dans la bibliothèque et commence à le lire en vitesse. Puis, comme moi tout à l’heure, elle s’élève dans les airs, tourne dans le vide et disparaît comme par un enchantement. Hernest reste bouche bée.
– Où est elle allée ?
Je lui explique :
– Elle s’est sûrement retrouvée dans l’histoire comme moi.
– Et… comment va t-elle revenir ? S’interroge le lutin.
– Heu… (je n’avais pas vraiment réfléchis à la question). Je suppose que lorsque qu’elle se fera repérée par un personnage de l’histoire, elle sera obligée de retourner parmi nous.
– Je l’espère. En attendant, tu penses que les personnages de l’histoire savent qu’ils se trouvent dans un livre ? Ou l’ignorent-ils complètement ?
– Aucune idée… Je ne pense pas, comment pourraient-ils le savoir ? Il se croient sûrement au centre du monde, sans savoir qu’ils font partie de notre histoire.
Un sourire malicieux étire les lèvres de Hernest.
– Dans ce cas… Comment peux-tu affirmer que nous ne nous trouvons pas nous même dans un livre ? Un livre qui raconterait notre aventure dans le Château des Cent Mille Pièces ! Et qui serait une histoire pour les gens qui le liraient !
Je fronce les sourcils. Ça y est, je vois où il veut en venir.
– Moui… Ça donne mal à la tête ton truc tout de même ! Mais alors… Notre avenir serait tout tracé ! Et si nous sommes destinés à mourir, tout ce que nous faisons et voué à l’échec !
– Je crois que je préfère la version où nous sommes le centre du monde… (il regarde sa montre) Si elle pouvait se dépêcher de revenir celle là ! Ça fait déjà dix minutes qu’on l’attend !
– Elle ne sait peut être pas comment faire pour revenir… dis-je, philosophe.
– C’est son problème ! Personne ne l’a forcée à partir toute seule et sur le champ ! Elle veut toujours se la jouer solo, ça me gonfle !
J’en profite pour donner mon avis :
– Dites en passant, si vous pouviez arrêter de vous engueuler toutes les cinq minutes pour un rien. C’est très agaçant.
– C’est elle ! Elle passe son temps à m’enquiquiner ! Et quand je lui fait la moindre remarque, elle boude ! Je n’y suis pour rien !
Je soupire mais m’abstiens de manifester mon opinion. Vivre seul avec le Père Noël a fini par déshabituer Hernest à la vie en groupe. Et Garette n’est pas très indulgente…
Celle-ci revient quelques instants plus tard. Les joues rouges, les yeux brillants et la voix tremblante d’excitation, elle nous raconte son « voyage ». Son discourt n’est pas très cohérent, rythmé par le mot « incroyable » qui revient sans cesse. Je comprends vaguement qu’elle est arrivée chez des géants, dans une forêt géante, a mangé des fruits géants et s’est faite repérée par une fourmi géante puis est revenue ici.
– Si je comprends bien, je suis le seul à ne pas avoir été faire un tour dans un livre, déclare Hernest.
Sur ce, il attrape un exemplaire de Sherlock Holmes et commence sa lecture…

Depuis combien de temps sommes-nous dans cette pièce ? Je ne vois plus le temps passer… Les minutes, les heures et maintenant les jours passent sans que je m’en rende compte. Je passe mon temps plongée dans les livres, avec un tel plaisir et une telle ardeur, avec à chaque fois la curiosité de découvrir un monde nouveau et la déception de ne pouvoir parler à personne.
J’ai exploré « le Seigneur des anneaux » au moins une dizaine de fois ! Je ne me lasse pas de me promener dans les pleines du Gondor, au milieu la verdure de la Comté, dans la forêt de la Lorien et dans les jardins de Fondcombe. Je fais attention à ne pas me faire repérer (ce qui, je l’avoue, ne marche pas toujours). J’observe de loin les habitants, paisibles, si persuadés de vivre dans un univers à part entière. J’en veux parfois à Hernest de me faire avoir des doutes là dessus.
Je suis aussi allée faire un tour du côté des pirates dans « L’île au trésor », navigué avec eux, cachée dans la cale. Jim est charmant, d’après ce que j’en ai vu et John Silver terrifiant. J’ai le pied marin, contrairement à ce que l’on pourrait croire. Je n’ai pas été malade en mer une seule fois.
Où suis-je allée encore ? Je suis allée dans le monde de « Eragon », dans le Londres inquiétant de « Sally Lockart », dans le monde de Lyra « A la croisée des mondes » et j’en passe ! Je nage dans le bonheur et j’oublie presque que je suis dans le Château et qu’une bataille se prépare. De temps en temps, ma petite voix me ramène à la réalité.
« Il faut partir » me dit elle. J’essaie de repousser notre départ au plus tard. Et je n’ai pas chômé dans cette pièce non plus ! Faut pas croire ! Avec ma grande intelligence, je me suis souvenue que ma petite voix m’avait parlé d’un bestiaire du Château pendant que je souffrais dans la pièce horloge (vous ne vous en rappelez pas ? Mais si ! Réfléchissez bien !). Bref, donc je me suis dit : Il doit bien être quelque part : Et il n’y a qu’un seul endroit, ici. Je l’ai donc cherché, longtemps car aucun auteur n’est connu pour avoir écrit un tel bouquin.
Je l’ai finalement trouvé, caché sous une étagère, sous un kilo de poussière. Ma petite voix est un génie, un véritable génie ! Dans ce livre, sont référencés toutes les pièces du Château des Cents Mille Pièces ! Il doit fonctionner comme les autres livres de cette bibliothèque. Nous ne pouvons pas aller dans les pièces déjà explorés mais la Pièce des Captifs et le cachot d’Emerence sont sûrement des exceptions. Ce livre même est une exception car nous pourrons rencontrer les habitants du lieu où nous nous rendons (enfin je l’espère). Il est une porte, qui nous permettra de rejoindre Emerence et de faire venir les habitants de la pièce des Captifs vers nous. Normalement.
Maintenant que le bestiaire est en notre possession, nous ne pouvons plus ignorer qu’il nous faut partir. J’ai le cœur lourd de devoir abandonner tous ses livres qui disparaîtront ensuite dans le bazar de la pièce fourre-tout. Heureusement, Frodon, Jim, Arya et tous les habitants des livres ne se rendront pas compte de la différence.
Je rassemble mais affaires et nous nous réunissons autours du bestiaire. Notre plan consiste à : Nous rendre dans le cachot d’Emerence grâce au bestiaire et ensuite faire venir les personnes enfermés dans la pièce des Captifs. Je ferai la lecture pour nous trois. Je commence, la voix un peu tremblante (et si ça ne marchait pas ?) :
– Le Cachot. 82Ème étage…
Soudain une idée traverse mon esprit. Non ! Je ne peux pas partir comme ça ! Ce serait inenvisageable ! Ma petite voix est scandalisée : « Orianne ! Comment as tu failli oublier ? »
– Attendez-moi… j’en ai pour une minute, je lance à mes compagnons.
Sans écouter leur réponse, je fonce dans l’allée des « R ». Je cherche, je cherche… Où est-il bon sang ? Ah le voilà ! Je laisse échapper un soupir de soulagement. Ça y est, je l’ai trouvé : le précieux exemplaire de l’intégrale de Harry Potter. Je suis sauvée.
Bon. D’accord. J’exagère un chouia. Nous sommes en temps de guerre et moi, je ne pense qu’à emporter un livre ! Mais… Je n’ai pas pensé à le lire durant mon séjour et ne peux pas me résoudre à partir sans. Sans avoir exploré le monde merveilleux de J.K. Rowling.
– Orianne ?! Tu viens ou quoi ?
– Oui ! Oui, j’arrive !
Sans attendre, je fourre le bouquin dans ma sacoche. Je les retrouve, m’agrippe aux bras de Garette et Hernest de manière à former une ronde et continue ma lecture :
« Cette pièce n’est pas considérée comme une des plus importantes du Château et pour cause, depuis un temps indéfini, elle sert de prison… »
Garette et Hernest joignent leurs voix à la mienne et bientôt, nous nous mettons à tourner. Je jette un dernier coup d’œil à cette salle si accueillante et qui va disparaître sous mes yeux dans quelques instants. Au dernier moment, j’attrape le bestiaire qui allait rester ici. Pas question !
Je suis résolue maintenant. Le temps du repos est terminé. Le temps des batailles vient de commencer.

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